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Réveil matinal

Le sommeil n'avait pas tardé ce soir là, il s'était endormi, celle qu'il aime lovée contre lui. Il n'avait pas voulu repenser à cette journée propice aux retrouvailles de celle dont il s'était éloigné. Il se sentait bien dans sa peau à l'abri de toute culpabilité. Il était heureux d'avoir pu renouer avec cette femme dont les mots lui procuraient chaque fois un peu plus de bonheur rêveur.

La nuit ne fut pas très longue, réveillé par une gorge douloureuse, le réveil indiquait approximativement 4h30. Il savait qu'il n'arriverait pas à se rendormir, son esprit n'était pas assez embrumé pour sombrer à nouveau dans des rêves insondables. En temps normal cela l'aurait agacé de ne pas pouvoir profiter d'un sommeil de plomb. Mais pas cette fois, cette fois il avait envie de mettre à profit les quelques heures qui lui restaient devant lui pour penser à cette autre femme. Celle aux reflets de feu, celle pour qui il s'était consumé quelques semaines auparavant, celle qui avait pris trop de place dans son quotidien, au point qu'il avait du à regret couper le lien qui les reliait l'un à l'autre. La décision n'avait pas été des plus simples, mais il avait touché le fond...

Aujourd'hui il avait regagné les sommets et cette nuit trop courte était une bénédiction. Il repassait le film d'une rencontre. Il ressassait son récit, s'imaginant les yeux bandés totalement à la merci de cette tigresse. Lui, allongé sur le ventre ne sachant ce qui allait se passer. Il ressentait la chaleur de ses mains sur ses épaules. Il se laissait aller rêvant toujours à un contact entre leurs deux peaux. Elle le massait doucement, lentement comme si le rythme de ses mains sur son dos intimait l'ordre au temps de faire une pause. Elle lui demandait de se retourner, il s'exécutait.

Et surprise, sa main se posait instantanément sur son sexe déjà dressé. Elle se mettait à le masturber si délicieusement qu'il n'avait que faire de craquer entre des mains si délicates. Elle le griffait de temps à autres, l'empoignait plus fermement, planter ses ongles dans la chaire, ne faisant qu'accroître en lui son désir d'elle. Mais il se laissait conduire. De temps à autre, il tentait d'échapper à la caresse en essayant de reculer son bassin. Mais ce n'était pas par gêne de jouir entre ses mains, il voulait prolonger le plaisir voilà tout.

Cela peut paraître anodin, mais pour lui c'était un peu une nouveauté. Il avait plutôt l'habitude d'être là pour les autres, essayant toujours de satisfaire au mieux les désirs des quelques femmes qu'il avait pu croiser. Cette fois il se laissait conduire.

Voilà ce qu'il imaginait, voilà ce qu'il passait en boucle dans la chambre faite d'ombre et de silence. Évidemment sa main n'était pas restée passive, il l'avait posée sur son ventre d'abord, ressentant la chaleur relaxante se diffuser en lui. Puis sa main avait glissé sur son slip, jouant les entremetteurs entre le tissu fin et la base de son gland, là où ses chaires se sont naturellement accumulées, donnant à son gland un petit amas discret au niveau du frein et surtout lui offrant pour la vie une sensibilité immédiate.

Cela avait duré longtemps, la caresse était discrète, cela pouvait donc durer jusqu'au petit matin, à titiller ainsi ses sensations, ralentissant quand cela devenait nécessaire, appuyant plus instamment lorsque la torpeur qui l'habitait commençait à s'amenuiser. Puis sa main avait instinctivement décalé le tissu du slip sur le côté, il s'était placé en chien de fusil faisant remonter ses testicules et comprimant ainsi mécaniquement un afflux de sang qui faisait grossir à l'extrême son intimité.

Il aimait sentir son gland gonflé à l'excès. Ces manœuvres ne l'avaient pas distrait pour autant, elles étaient naturelles pour lui et elles accompagnaient ces songes. Elle l'accompagnait toujours, elle, une femme fontaine, il avait vu de nombreuses vidéos à ce sujet par le passé. Il s'était toujours demandé si ces vidéos n'étaient pas truquées. Il aurait temps de plaisir à jouer de sa langue, c'était un plaisir qui lui était rarement accordé. Pourtant c'était pour lui une communion tout à fait désirable que de vouloir goûter à la source du plaisir.

Il l'imaginait ruisselante, il s'imaginait vouloir plonger dans ce flot aux saveurs épicées. Ce serait pour lui magnifique, il voulait lui donner ce qu'elle n'avait pas, il voulait lui donner le meilleur d'un homme, il voulait lui donner le meilleur de lui. Il se souvenait de la confidence qu'elle lui avait faite après ce mercredi passé sur msn. Un jour où il avait décidé de pousser son avantage. Il voulait quelque part lui faire voir comme ses mots aussi bien que ces mains pouvaient la conquérir. Elle s'était laissée emportée. L'instant avait été intense. Puis elle lui avait avoué textuellement « s'être godée ».

C'était un mot étrange venant d'elle qui choisissait toujours ces mots avec beaucoup de réflexion. Un mot loin des bonnes conventions, mais un mot qui lui plaisait dans sa bouche à elle. Elle, si délicate, elle, si instruite, elle, si intellectuelle, un mot simple, un mot qui laissait deviner en pointillé que son plaisir avait été bon, elle acceptait de se laisser aller, elle acceptait le désir qui était en elle naturellement, simplement, sans chercher des mots compliqués. Mes mots l'avaient poussée à jouer avec cet objet turgescent, quelque part j'imaginais que c'était un peu de moi entrant et ressortant au grès du rythme qu'elle avait imprimé à son jouet.

Et elle était toujours là, les heures avaient passées, 8h30 approchait. Elle lui avait demandé un jour s'il avait joui en pensant à elle. Il s'en était toujours gardé à présent. Il se leva du lit, le jour filtrait légèrement, une érection toujours présente. Il se dirigea vers les toilettes, s'assit et se mit à caresser son sexe avec la ferme intention de la voir, avec la ferme intention de la sentir, de la toucher, d'écouter sa voix. Le plaisir affluait, il s'imagina entre ses jambes inondées du flux de sa sève féminine, et le plaisir vint par saccades, ses muscles se crispant, les paupières clauses. Quatre heures passées en sa compagnie, il ne ressentait aucune fatigue, aucune envie de se recoucher, la journée était belle et ne faisait que commencer.

douceurPhoto : Crawy et Hello2Lu

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