Accéder au contenu principal

Contre les murs

Des baisers contre un mur, lorsque les corps se rejoignent, lorsque les mains se mettent en route. Jupe relevée, dessous écartés, le souffle devient court. Lorsque les langues se chevauchent, lorsque les doigts caressent, prennent, griffent, pénètrent et s'immiscent. Les regards se font vagues, le corps devient brulure. Lorsque le désir éclate, lorsque les amants s'abandonnent en un seul et même cri déchainé, lorsque les gestes deviennent brusques et doux, lorsque le mur disparait et que les âmes s'unissent...

Encore... Embrasse moi encore...

Encore... je vous découvre gourmande... après le premier assaut, je glisse à vos pieds, écarte vos cuisses, contemple votre peau lisse et maculée de mon premier assaut. Vous devenez interdite. Impatiente. Vous savez que vous ne devez pas bouger, fébrile contre ce mur. Et moi, je vous regarde, vous détaille, pose une main sur votre cuisse gauche, l'autre à l'opposé sur votre hanche. Mon visage s'approche. Odeur, plaisante, invitante, je vous sens sans vous toucher. Puis enfin le contact que vous attendez se produit, ma langue glisse sur vos chairs, je vous déplie, vous parcours de bas en haut, je vous lèche, et vous fondez et vous rêvez d'impératives douceurs.

De haut en bas. Je vous déguste, lentement. Votre souffle reprend sa course, vos murmures, doucement, tout doucement. Je vous goûte, vous lape, vous rends incandescente. Vous devriez ne pas bouger mais je sens votre bassin qui ondule, légèrement d'abord, très légèrement, puis de façon beaucoup plus perceptible. J'introduis ma langue. La remplace par mes doigts, vous branle, plus fort, plus vite, ma langue légèrement plus haut. Et vos murmures se font plus audibles, plus graves... et je continue. Cette fois vous vous branlez littéralement sur mon visage. J'aime vous sentir. J'aime vous savoir délivrée. J'aime vous déchaîner. Et cette fois vos mains glissent dans mes cheveux. Vous m'invitez et moi je t'invite à l'abandon. Jouissez. C'est impératif !

prise
Photo empruntée une fois de plus à senserotica

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#