Accéder au contenu principal

Débauchez-moi

Qu’attendez-vous de moi jolie chimère ? Que recherchez-vous dans mes mots ? Pourquoi rêver de ce triangle ? Pourquoi vouloir encore ? Savez vous que git en moi un tourbillon permanent. Il m’emporte et les emporte toutes ? Aujourd’hui tourbillon déchaîné, hier tourbillon endormi… et demain ? Un autre champ du possible, épopée chaotique. Débauchez-moi me dites vous. Oui je le peux. L’orage gronde, horizon sombre, la tempête couve. Je laisse libre cours aux maux qui me brulent. Tout emporter, je veux que mon souffle se fasse dévastateur, qu’il vous transporte. Je le veux. Pétrir vos seins. Les contraindre. Les tirer. Les violenter. Les mordre. Les giffler. Pris au piège entre deux, brulante. Y faire couler la cire. Cire noire. Cire vicieuse. Brulure instantanée, frisson décuplé, aussitôt envolé. Et vous regarder gémir, vous regarder ne plus en vouloir, en vouloir plus. Vous regarder mouiller, regarder fondre cette cire et devenir dure. A l’inverse, vous regarder, solide, plantée dans vos bottes de cuir, jambes écartées, mains attachées, jointe haut. Passer à l’état liquide. Introduire mes doigts dans votre chatte, sans ménagement. Vous entendre gémir à nouveau. Les retirer maculés, épicés, décadents. Les essuyer sur votre cul que je m’empresse de lécher. Je vous mange. Vous arracher un baiser et en profiter pour vous mordre la lèvre inférieure. Voir vos lèvres m’inviter à nouveau. Recommencer, cette fois sur la pointe de vos seins. Ouvrir grand. Prendre. Serrer. Mordre. Et relâcher la prise en faisant glisser mes dents. Un coup sec. Violent. Vouloir vous entendre crier, folle de désir, affolée, désorientée. Vouloir vous voir pleurer de bonheur comme de plaisir. Vous serrer dans mes griffes, lacérer votre peau blanche d’une corde noire. Vous bruler la peau. Rouge écarlate. Vous immobiliser pour subir nos inventions, lui et moi. Vous offrir nos queues, affamée. Vous laisser les engloutir, avide, insatiable, débauchée. Sous les assauts massifs de vos deux tourmenteurs, inlassables, une fois de plus vous voir liquide, libérant votre pisse, pluie dorée, franche et incontournable à force de ne plus pouvoir retenir votre corps, libérée. Animale. Sans honte. Soulagée. Vous voir sourire de ce corps qui nous appartient. Votre esprit qui s’abandonne entre nos peaux. Dans cet entre peaux sans Nord ni Sud. Plus vite. Déboussolée. Plus fort. Encore. Envie de vous voir chienne et de vous l’entendre crier. Envie de lire sur vos lèvres. Prends-moi ! Défonce-moi ! Implorer. Supplier. Encore. Encore. Encore. Face nord, défroisser, assouplir, élargir, sans fin, longtemps. Observer ce trou béant, abyssal. Y plonger, absorbé, mystérieux. Et vous en donner encore, de mes mots, de mes griffures, de mes liens, de mes morsures. Vous inonder de mon vice, vous noyer dans l’infini et voler votre plaisir. Nous en repaître. Vous le faire déguster ensuite. Effacée de toutes vos barrières. Juste chienne, objet de vos propres vices. Vous voulez goûter à ces débauches ? Elles vous font peur. Elles vous aimantent. Irrémédiablement. Elles me font peur, mais elles sont là, évidentes. Avec Lui. Avec moi. Tous trois fondus dans cette immensité, dans le paysage de nos peurs et désirs déchaînés, jamais apaisées… Débauchez-moi m’avez-vous dit.

ombres

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#