Assise
dans la pénombre de cette pièce au milieu de ces bruits de
respiration plus ou moins calme et profonde elle se rappela de
cette invitation. Une idée saugrenue que celle de publier ses mots
ailleurs que chez soi. Chez elle, la plupart de ses lecteurs la
connaisse de longue date. Ici il y a des inconnus, leur regard sera
peut-être plus juge. Elle ne sait quoi faire car l'idée est tout de
même drôlement alléchante. Mais que dire qui pourrait intéresser
l'autre. Peut-être juste dire quel bonheur elle ressent a être enfin
elle
même à s'accepter malgré tout, à s'apprécier tel que l'on est. Après
tout et si cette page blanche qui lui est proposée était une bonne
occasion pour crier son bonheur...
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
Commentaires
Enregistrer un commentaire