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Miroir

Vendredi 13 février. Ce soir nous fêterons dignement votre naissance, je vous invite à sombrer un peu plus dans ce jeu qui fait de moi un tisserand appliqué. Je m’applique à tisser les fils qui vous mèneront à la découverte de votre pouvoir propre, cette force qui vous pousse à vous abandonner à moi, quoi que vous puissiez faire. Devant moi, sans vous effacer, vous ne pouvez qu’acquiescer, accepter et vivre cette douce folie. A cette heure, vous avez du trouver la clef de l’atelier, j’ai disposé pour vous une petite enveloppe pour que vous soyez prête lorsque je vous rejoindrai. Je laisse filer quelques minutes et décide de vous appeler pour vérifier que tout se déroule comme prévu. Mais vous n’y mettez pas du votre, vous rêvassez, je sens en moi une petite pointe d’irritation, au moins 5 minutes que vous êtes là et vous n’avez toujours pas ouvert l’enveloppe ! Impression désagréable que vous n’êtes pas à la hauteur de ce que j’investis dans notre relation. Je vous parle sèchement, vous intime l’ordre de suivre les consignes en ajoutant que vous serez punie. Je n’attends pas votre réponse et raccroche immédiatement. Dans l’instant qui suit je regrette mon comportement, je ne voulais pas vous brusquer. Pourtant, j’ai tellement pensé à cet instant que je ne veux pas la moindre anicroche à cette soirée. J’espère que je ne vous ai pas blessée, je m’en voudrais d’avoir pu gâcher cet instant que je veux unique. Je sais… oui je sais… pourquoi puiser dans le registre de la sévérité si précisément à chaque remontrance je m’en veux d’avoir pu vous blesser ? Je veux tellement bien faire, je veux tellement vous apporter que le doute devient pour moi perpétuel. Je suis seul, seul à choisir pour vous, seul à vous pousser dans vos derniers retranchements, seul à tâcher de vous faire découvrir celle que vous êtes réellement. Responsabilité pesante, troublante, grandiose.

Vous me faites confiance, car vous savez que malgré les chemins tortueux, je ne désire que votre bien. Désormais, vous devez être allongée sur mon lit, guêpière, string et bas, et surtout… un carré de soie noire rendant votre vue aveugle. Je tâche de me détendre, Lise est à mes côtés. Je crois qu’elle n’en mène pas beaucoup plus large que moi. Nous nous adressons un petit sourire de connivence, il nous faudra être fort et ne rien laisser paraître de nos tensions. Je dépose un baiser sur ses lèvres et d’un signe chevaleresque l’invite à me précéder. Je profite de son passage devant moi pour lui donner une petite tape sur les fesses. Elle se retourne singeant la femme outrée. Lise me fait sourire, j’aime cette fraicheur dont elle ne se départit jamais. Nous arrivons tout deux dans la chambre. Ma douce Vanille, ma belle Virginie est là, devant nous, la tenue que je lui ai choisi lui va à merveille, ce noir contraste avec sa peau clair de lune. Elle est à mes yeux l’expression de la plus parfaite féminité, raffinée, douce, charnelle, ample… Lise a aussi du charme mais son corps est beaucoup plus classique, une taille fine, un cul trop parfait et des seins juste ce qu’il faut, mais je sais qu’elle plaira à ma délicieuse captive.

J’observe Virginie, je la sens désorientée, impatiente et désorientée. Il me semble qu’elle devine ma présence, pourtant en déposant ma main sur sa cheville, je sens en elle un léger sursaut. Elle doit se demander ce qu’il va advenir. Malgré la crainte de l’avoir blessée tout à l’heure, elle m’apparaît ainsi tellement soumise et captive que mes premiers mots sont pour lui dire qu’elle m’a désobéi et que cela méritera une punition. Le timbre de ma voix est néanmoins doux et chaleureux, Virginie sait parfaitement qu’il lui en coutera finalement si peu au regard des plaisirs que je lui offre. Je lui demande de se lever. Elle s’exécute, nous faisons quelques pas en direction de Lise. Je vois sa peau parcourue d’un frisson. Crainte ? Plaisir ? Impatience ? Je craque, je l’embrasse, un baiser sensuel, envoutant, je sens que tout son être se focalise en ce point, Virginie est suspendue à mes lèvres. Je mets fin à ce baiser pour ne pas définitivement lui succomber et perdre toute volonté.

J’arrive à prononcer quelques mots sur un air parfaitement détaché et décidé. J’explique à Virginie que ce soir son corps sera offert aux caresses de l’inconnu qui se trouve à mes côtés, elle devra s’offrir à ses moindres désirs, sans aucune contestation. La bombe est lâchée. Quitte ou double. Je connais les fantasmes de Virginie, je sais que l’idée d’une nuit saphique lui plait. Mais je sais aussi qu’elle ne se sens pas encore prête. Une fois de plus je crains d’avoir choisi la mauvaise route. Je tache de garder mon calme. Je m’éloigne de Virginie pour me rapprocher du cadeau, oui Lise est votre cadeau ce soir. Le bandeau masque toujours votre regard. Lise sens que je ne suis pas tout à fait à mon aise. Elle saisit mes mains et plante son regard dans le mien. Son visage acquiesce d’un signe positif et silencieux qui me redonne quelques certitudes ténues. Je me place derrière Lise pour que ma captive puisse voir toute la beauté féminine du cadeau qui lui est fait, et enfin demande à Virginie d’abandonner son bandeau. Je crois déceler la surprise dans ses yeux. Il me semble que vous appréciez ce corps trop parfait. Dans un parfait silence je dépose ma main sur la nuque de Lise, elle détourne doucement son visage de ma désirable captive pour m’offrir un baiser langoureux. Je ne fermerai pas les yeux comme je le faisais naguère adolescent pour ressentir pleinement l’instant volé. Non, mon regard se rive dans le votre. J’observe Virginie. Elle semble paralysée. Presque interdite. Je veux qu’elle sache que cette soirée sera décisive. Notre baiser cesse. Je tends ma main vers vous ma petite poupée noir et blanc qui, automate, se rapproche de nous. Je vous embrasse. Tout de suite je sens que vous êtes tendue. Je me retire légèrement. Pose chacune de mes mains sur vos nuques et impulse votre premier contact. « Elle est à vous ma chère amie … guidez là….. ». J’observe, tendu et incertain le premier contact de votre peau. Lise a choisi de vous tenir la main. Geste émouvant, comme pour vous dire, n’aies pas peur, tout va bien se passer. Elle dépose sur vos lèvres un baiser, léger, doux, presque chaste. Vous, vous restez immobile, interdite. Moi, j’observe, immobile, incertain, j’ai peur, j’ai peur de m’être fourvoyé, j’ai peur que vous refusiez d’ouvrir cette porte inconnue.

Je ne me suis pas trompé. Alors que Lise tente de vous apprivoiser, vous me regardez froidement, une colère sourde à fleur de peau. Vous reculez. Vous semblez fuir, comme si vous vouliez à tout prix partir d’ici, tout laisser, tout abandonner. Vous vous figez à nouveau. Je reste silencieux, essayant de vous dire par l’expression de mon seul regard, qu’il ne faut pas, qu’il faut accepter, ne disant pas que ce que je crains plus que tout n’est pas tant que vous me déceviez, mais au contraire que je puisse vous décevoir. Puis votre corps m’échappe. Je n’attends pas plus longtemps, je me lève, m’approche et saisit votre bras. Je ne sais trop quoi faire en cet instant. Dois-je la rassurer ? La mettre en demeure ? Dois-je lui dire combien je tiens à cette rencontre ? Combien je sais qu’elle y trouvera plaisir et épanouissement ? Je demande à Lise de nous laisser. Enfin seul. Vous ne voulez pas me regarder, dans un effort violent j’arrive enfin à trouver mes mots, et devant votre refus d’entendre quoi que ce soit ils explosent.

« Regardez-moi ! » rien… je me reprends, je ne veux pas la perdre, je veux l’apaiser, je ne veux pas la décevoir, Sur un ton sincère et doux cette fois. «  Regardez-moi s’il vous plait » 

Vous me fusillez du regard, colère ! Je relève le défi, vous devez comprendre que je peux être maladroit, mais je ne veux que votre bien, que votre plaisir.

«  Je suis à vous, pas à elle ! Je ne peux pas….pardonnez-moi » me dites vous d’un air abattu. Je dois me dépasser, la rassurer.

« Virginie, ma femme vanille, effectivement vous m’appartenez …Corps et âme. En acceptant de vous donner ainsi à moi, cela signifiait que vous vous abandonniez à mes envies… celle d’aujourd’hui étant de vous offrir à mon amie pour qu’elle vous apprenne le plaisir féminin qui semblait vous attirer…. » J’hésite… je tente l’esbroufe, suite de pique, valet, dame, roi, as, en plein cœur.

« Je vous laisse le choix Mademoiselle….là, maintenant ! Soit vous quittez cet appartement immédiatement mais définitivement, soit vous décidez de vous laisser aller »

Cette fois je sens que votre regard n’ose plus jouer l’affrontement. Des paroles, je passe au geste. Je dépose des baisers sur votre cou, j’insiste, je veux vous reconquérir, vous rappeler comme il est bon de s’abandonner. Je vous mords légèrement, vous frissonnez, je sais que vous aimez ces baisers affamés. 

«  Laissez vous aller, Mademoiselle faites- moi ce plaisir… je sais votre désir de n’être qu’à moi mais ce que je vous offre aujourd’hui je ne pourrais jamais vous l’apprendre par moi-même… laissez moi vous regarder prendre un intense plaisir que seule une femme peut provoquer chez une autre….je serai là, vous ne serez pas seule….votre corps sera à elle pour un moment mais votre âme sera à moi quoiqu’il arrive…. »

Je poursuis mes baisers et joue enfin mon atout. Je dépose nonchalamment mon index sur la base de votre cou, l’ongle sur votre peau et j’entame une descente vers vos enfers, aiguisant votre peau, griffant votre dos. Je vous entends soupirer. A cet instant, je sais la partie gagnée. Pourtant, une petite vague dans votre corps semble me contredire, vous esquissez un geste infime de recul, mais ne vous en laisse pas le temps en glissant un doigt furtif à l’orée votre intimité, juste entre vos lèvres. Je ne bouge plus. Je vous entends soupirer à nouveau. Nous nous allongeons dans le lit. Mes mains parcourent vos courbes, flattent vos sens. Votre corps s’anime, vos mains tentent de répondre à leur tour. Je baise votre peau, trop heureux de vous sentir enfin réceptive. A vrai dire en cet instant, il suffirait d’un mot de votre part, d’une prière, pour que je renonce à vous offrir Lise. Mais je ne vous en dit mots. Nos corps, l’un contre l’autre me font oublier l’objet de cette soirée. Mais Lise n’a pas oublié, je l’aperçois approcher, toute proche. Virginie ne l’a pas encore vue. Il suffit que ses mains se mélangent aux miennes, pour que le corps de ma captive se raidisse à nouveau. Vous tentez même de repousser ses caresses, je saisis vos mains pour vous empêcher de faire une bêtise. Vous êtes en apnée. Je n’ai plus qu’à espérer que les caresses de Lise sur votre peau soient aussi irrésistibles que le souvenir que j’en garde.

Lise a décidé de sortir le grand jeu, toute concentrée à sa tache, sa langue joue maintenant sur l’intérieur de votre cuisse… Vous résistez…. Elle continue de jouer avec sa langue puis glisse sa main lentement, tendrement, sur votre intimité… elle caresse tout doucement votre peau douce et soyeuse en cet endroit précis…puis vient y déposer un baiser…un de ses doigts glisse vers votre clito…et commence à le titiller, à l’effleurer… Lorsque je vous caresse de la sorte en général vous fondez dans mes bras. Pourvu qu’il en soit ainsi… Je sens que vous vous battez. Vous ne savez plus si vous devez accepter et vivre votre abandon, ou refuser par peur de ce que vous pourriez découvrir. Je sens cette tension en vous, la lutte est toujours incertaine, je ne veux pas entendre de « non », j’étouffe vos lèvres d’un baiser voluptueux. Vos yeux sont clos. Je vous dévêtis lentement, la guêpière et le string pour moi, les bas pour Lise, et nous vous laissons nue, sans défense, totalement offerte.

C’est ce moment que je choisi pour cette fois, entrer de plein pied dans l’offrande que je vous fais. « Laissez-vous aller… votre corps frémit, réagit….acceptez le fait que vous éprouviez du plaisir grâce à elle….n’ignorez pas ce plaisir qui monte en vous….je vais à présent vous laisser, je serai tout près, je ne vous abandonne pas….. » J’ôte mes mains le plus doucement possible de votre corps, laissant traîner ma peau le plus longtemps possible contre la votre, j’effleure délicatement votre poitrine généreuse et murmure mes derniers mots dans le creux de votre oreille.

« Ouvrez-les yeux et regardez-moi ! » cette fois vous êtes conquise, captive de mes mots, vous devenez captive de mon regard. Et votre corps s’ouvre enfin. Quelle beauté. Oui, Virginie, en cet instant, vous ne pouvez vous douter comme la vision que vous m’offrez est des plus magnifiques. Je m’accroupis à quelques dizaines de centimètre de vous. Je vous regarde vous abandonner peu à peu, tout doucement au plaisir qui vous envahit. Je vous vois rougir, je vois vos pupilles se dilater. Et vous ne cesser de communier avec mon regard. Quelle intensité ! J’essaye de deviner ce que vous ressentez, comme j’en suis certain toute à votre plaisir, vous devez malgré tout vous demander ce qu’il en est pour moi. Vous gémissez. Votre corps répond merveilleusement aux charmes de Lise. Lise vous lèche, vous parcourt, elle ne vous laisse aucun répit. Cette fois elle est passée en mode vorace. Elle goute votre intimité, répand votre odeur sur vos seins par des baisers pointilleux. Je la vois caresser doucement votre sein avant d’en prendre le téton et de le pincer pour vous arracher un gémissement de plaisir. Vous enlacez ce corps improbable que vous refusiez tout à l’heure. Une main dans sa chevelure châtain, l’autre sur votre sein, rejoignant sa main pour lui montrer que vous aimez cette caresse douloureuse. Vous tirez à votre tour sur la pointe de vos seins. Invitant Lise à ne pas vous ménager. Vous êtes parfaite ma chère Virginie.


Virginie, jamais vous ne saurais le plaisir que je prends à vous regarder. J’assiste à un spectacle toujours rêvé. Je vois votre progression, je peux éprouver vos pulsations, je vous vois céder au plaisir, devenir chienne, complètement libérée. J’ai au fond de moi cette petite fierté du mâle à avoir su ouvrir la voie de  la déraison. Vous vous cambrez de plaisir, votre regard toujours au fond du mien. Ne cessez pas de me regarder, ne cessez pas Virginie. Cette fois je sais que vous ne pourrez plus faire demi-tour. Je n’ai plus qu’à apprécier. Je m’installe sur le fauteuil qui se trouve derrière moi, pouvant enfin profiter de cet enchevêtrement de corps, vision divinement saphique. Votre souffle s’accélère. Le visage de Lise disparaît entre vos cuisses, elle ne vous laisse aucun répit et vous pousse au bord du gouffre, vous êtes à deux pas du vide, mais visiblement Lise a décidé de temporiser un peu. La connaissant, elle doit apprécier vos cris de plaisir et veut en profiter encore un peu plus, histoire de vraiment vous faire chavirer. Ses lèvres s’éloignent de votre enfer et viennent prendre le relais de vos seins pour les agacer, les travailler, les mordre, les étirer. Vous aimez cela. A n’en pas douter ! Moi je parcours votre corps du regard, Lise ne m’intéresse pas, ce qui m’importe c’est vous, votre réaction, votre plaisir. Je retrouve votre visage, vos yeux cherchent une réponse, je crois que vous me voulez, vous m’appelez, vous prononcez mon prénom. Difficile de résister. Ce que je projetais ne pouvait que se réaliser sans participer à ces caresses. Mais ce spectacle est plus que troublant. J’aimerais venir me joindre à vous. J’aimerais être au centre de ces deux femmes. Mais ce serait gâcher toute l’intensité de cette scène. Je ne veux pas gâcher ce tableau. Comme un Maître de peinture, je préfère garder la distance pour me délecter en toute conscience de vos corps et de vos âmes. D’un doigt sur mes lèvres, vous comprenez que je ne viendrai pas. Que vous dites vous à l’instant ? Etes-vous frustrée de ne pas me sentir à vos côtés ? Ces préliminaires commencent-ils à vous ennuyer ?

C’est le moment que choisit Lise pour intervertir les rôles. Après tout il n’y a pas de raison que Virginie soit la seule à disposer du monopole du plaisir. «  À toi…. » glisse-t-elle à ma belle captive. Le regard de Virginie s’est détaché du mien, inversé, troublé par cette demande, je vous vois chercher une réponse en vous. Je vous vois hésitante, un peu gauche. Puis vous cherchez la réponse dans mon regard. Je consens. Je vous pousse. Je vous souris. Vous prenez finalement l’initiative du premier baiser. Le tout premier baiser échangé avec un être de sexe identique. Pour moi le symbole est fort, pour moi, ce baiser signifie qu’il n’y a plus de différence entre vous, que plus rien ne vous oppose. Pour moi, celle que vous embrassez, est tout simplement votre reflet. J’ai la sensation de vous avoir enfin libéré de toutes vos amarres, vous vous rencontrez enfin. Vous faites connaissance avec celle qui gisait en vous et que vous aviez toujours rejetée, par crainte du regard des autres, par peur de ne pas être à l’image que les autres se faisaient de vous. Je sens en moi une joie immense alors que votre baiser se fait de plus en plus intense.

Vous quittez alors sa bouche, l’embrassez dans le cou puis descendez sur sa gorge…vous la mordillez, Lise gémit….vous continuez votre cheminement, délicate descente, les sens à vif, vous atteignez sa poitrine… Vous vous mettez à les parcourir du bout des griffes la faisant gémir de nouveau… puis c’est votre langue qui prend la suite. Ses tétons durcissent … ainsi érigés par le plaisir vous en saisissez un en bouche … et le pincez. Acte deux, autre sein, même traitement, démesurément décadent. Je vous sens subitement espiègle. Je sais que cette fois vous avez plaisir à découvrir son corps, je dirai même que vous prenez un malin plaisir à rendre folle cette jeune femme, inconnue encore il y a moins d’une heure. Votre main se place, licencieuse. Lise écarte les jambes outrageusement. Je bande. J’ai envie de vous prendre, de vous faire hurler de plaisir. Je me l’interdis. Vous vous faites dominatrice, les rennes en main, à cheval sur votre conquête, vous l’immobilisez. Petite pause le temps de retrouver dans un échange sensuel nos regards emplis de désirs. Vous rayonnez, captive de mes sens et amazone libre. Lise vous rappelle à elle.

« Encore…. » Vous m’abandonnez pour réinvestir votre rôle d’amazone. Je vois vos seins étouffer les siens. Et vos baisers se font brulants. Partout sur son corps. Le bassin de Lise ondule, il réclame son dû. Mais vous vous refusez à elle, et jouez négligemment d’un doigt faussement naïf sur son clitoris. Lise se met à gémir de plus en plus fort. Je ne vois pas tout, mais au vu de ses vocalises, Lise est comblée. « Goûtes-le » supplie-t-elle dans un râle animal en ondulant du bassin…Cette fois vous acceptez et c’est votre langue qui décide d’assouvir la passion humide de Lise. Que ressentez vous à cet instant ? Quel est le goût de ces caresses ? Aimez-vous ce nectar comme j’adore le votre ? Le souffle de Lise s’accélère, elle se contracte, se déhanche, n’en peux plus, demande que cela cesse, prie pour que cela continue. Elle se cambre et crie…. Hurle… Elle vient de jouir… Mon dieu, quel cadeau vous me faites ! C’est votre anniversaire et pourtant c’est à moi que cet instant volé est offert. Qu’avez vous ressenti Virginie ? Mystère d’un plaisir que je ne peux qu’effleurer.

Mais il n’y a pas de pause. Lise reprend vite ses esprits et ne nous laisse pas le temps du repos. « Viens je vais te faire jouir » dit-elle à Virginie d’un air de défi amusé. Lise se redresse, contourne le lit, s’approche de moi. Je ne comprends pas tout de suite. Refuse-t-elle la jouissance qui lui est offerte ? Je ne dis rien, la suis du regard, tachant de masquer la profusion des questions, en apparence toujours maître de la situation. Je feint un sourire serein, comme si ce qu’elle faisait ne me surprenait pas. Comme si tout ce qu’elle faisait je l’avais décidé. Pourtant je ne sais pas encore. Virginie se penche et dépose un baiser taquin sur mes lèvres. Je me laisse faire. Elle se retourne et fini par s’asseoir sur moi. Contraste entre sa peau nue et mon corps vêtu. A cet instant, j’aimerais sentir sa peau contre la mienne. Je vais devoir me contenter de cette caresse indirecte. Mon membre dressé, prisonnier, son cul pressant diaboliquement sur ma queue bouillonnante. Que j’aimerais en cet instant être ce personnage de Manara qui invisible déflore par surprise la belle Miel par l'arrière.

Je voulais du plaisir cérébral, il faudra m’en contenter. Ma captive met son geôlier à l’épreuve. Pour tromper mes sens, je plonge mon nez dans sa chevelure, je la sens, odeur capiteuse de luxure et de femme vanille. Indécente, Virginie écarte les cuisses, ses pieds ne touchent plus terre. Elle survole le sol en appui sur mes cuisses elles aussi écartées. Lise nous rejoint, s’agenouille prête à accomplir un rituel indécent, et se met à lécher à grand train la chatte offerte et nue de ma belle captive. Mon souffle se fait court. J’ai chaud. Vertiges. Virginie se penche contre moi un peu plus, son bassin glissant vers l’avant. Elle se raidit, saisi mes mains figées sur les accoudoirs du fauteuil, et se met à les serrer. Je sens son corps se contracter. Soudain, je comprends que ce qu’elle ressent je le ressens tout autant. Son corps devient le mien. Et je comprends enfin la tempête d’une jouissance féminine. Dans un ultime gémissement Virginie prononce mon prénom et enfin jouis… tout comme moi. Miroir masculin-féminin.

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