Je crois que je viens de prendre une décision importante. Il paraît que cela arrive souvent autour de la quarantaine !
Après avoir candidaté à un poste en Nouvelle-Calédonie, après avoir passé un entretien d'embauche fructueux entre 23h et 1h du mat (merci Skype), après avoir sollicité un second entretien pour clarifier certains points obscurs, je viens de refuser cette proposition d'embauche au salaire indécent (tous les candidats à l'élection présidentielle ne seraient sans doute pas d'accord sur ce dernier point).
A choisir entre le confort d'un quotidien mer/boulot/dodo avec un niveau de vie largement supérieur à nos standards habituels, et une vie de papa-mari-homme un peu rêveur qui sous entendra des fins de mois tendues financièrement, cette fois mon choix est fait. J'entends déjà nombre d'entre vous me dire "Mais c'est génial !!".
Je ne sais pas si c'est vraiment génial, je me connais trop pour me permettre de crier victoire si tôt.
Le choix n'a pas été simple à faire. Et c'est presque cela qui me surprend le plus. Alors que tout pouvait me pousser à faire ce choix, alors que j'avais envie au fond de moi de profiter de cette parenthèse néo-calédonienne pour instituer une véritable parenthèse dans ma vie professionnelle, alors que je retrouverai nécessairement un job ici à notre retour... et bien qu'elle fut difficile à prendre cette décision !!!
Il ne s'agit évidemment pas seulement de la difficulté de rompre avec un environnement habituellement structuré autour du travail, ou avec des facilités matérielles et pécuniaires. Il s'agit de se projeter dans un inconnu sans savoir si cet inconnu m'apportera de l'épanouissement. Est-ce plus génial que d'obtenir satisfaction et reconnaissance dans le travail ?
C'est là que je me redis ces paroles que souvent j'ai écrites ici, celles du patriarche Athënagoras (Oui, toujours la même référence). Ce sont des mots que je soupèse toujours avec confiance.
"[...]Mais maintenant je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car « l’amour chasse la peur ». Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel est toujours pour moi le meilleur. C’est pourquoi je n’ai plus peur."
Bon, j'ai encore de la marge avant de ne plus avoir peur...
Sinon début juin, ce sera pour moi le début de la partie espagnole du chemin de St Jacques de Compostelle. De cela, je n'ai pas peur.
Bonjour Toi,
RépondreSupprimerJe me décide à te laisser quelques mots ici... cela fais longtemps ...
Oserai-je dire que je suis de retour à la maison après une longue parenthèse je ne sais pas en tout cas je me sens plus vivante que j'aimais. La vie nous conduit à faire des choix bon ou mauvais mais du moment qu'ils sont les nôtres ils ne peuvent pas être si mauvais que cela.
J'ai moi aussi franchi les portes de la 40aine et punaise c'est étrange mais je me sens plus vivante que jamais bizarre non? En tout j’espère que ta marche sur les trace de Compostelle t’apportera la sérénité.
Ashtarte de retour... je t'embrasse
Chère Dragonne, la sérénité est de retour, la marche est devant moi. Cela fera beaucoup de bien.
RépondreSupprimer