Accéder au contenu principal

Nos petits jeux

- Baisse ton pantalon.

Ça sonnait comme un ordre. C'était un ordre. Pourtant c'était doux. C'était tendre. C'était ces mots là qui me faisaient fondre.

C'était venu un jour comme cela. Je crois que ni elle, ni moi, ne nous y attendions. Nous venions de faire l'amour avec beaucoup de tendresse. Elle n'avait pas joui. Il y avait dans la chambre un petit rayon de soleil qui commençait avec prudence à passer au travers des persiennes. Dehors nous entendions les oiseaux, tout au réveil de leur journée. Je venais de m'effondrer à ses côtés, le cœur battant, les abdominaux légèrement douloureux à force de va et viens, à frôler l'épuisement dans la recherche de mon propre orgasme. J'étais allongé à ses côtés, nos regards étaient rivés l'un à l'autre, ma main posée sur son ventre rond et confortable. L'une de ses cuisses épaisse venait enjamber ma hanche. J'aimais bien lorsqu'elle était ainsi allongée me rendant par contraste de taille et de poids presque petit enfant. Elle m'enrobe, me couvre, me protège, je me sens bien contre elle ainsi lorsque nous avons fait l'amour. Mais cette fois ci était différente. Ma petite puce, femme ample, petite chatte douce et tendre, pourtant si pudique, était cette fois en train de se caresser tandis que mon sexe s'apaisait et convoyait avec moi vers l'envie de m'assoupir. Elle se branlait. J'ai mis du temps à percevoir cela tant j'étais focalisé sur ma propre descente, à demi endormi malgré l'heure matinale. Elle s'est levée, a traversé la chambre pour aller fouiller dans son placard. Moi, je croyais qu'elle se levait pour déjeuner. C'était souvent que cela se passait ainsi dans nos amours matinaux. Je me rendormais, elle se levait, prenait son petit déjeuner devant la télé et commençait à ranger un peu la maison. Quant à moi, je repartais pour une ou deux heures de sommeil. Elle était revenue s'assoir sur le lit, à mes côtés. Sa main venait se perdre dans ma petite tignasse blondinette. Elle me caressait avec beaucoup de tendresse. Je sentais mon sexe se réveiller plus rapidement qu'à l'habitude. Elle avait déposé devant moi l'une de ses paires de chaussettes hautes, sa jupe patineuse ainsi qu'un petit top à bretelle. Elle déposa un baiser sur ma joue tout en continuant à caresser mes cheveux et tandis que sa main se refermait dans une prise sèche de ma chevelure, tirant vers l'arrière doucement, mais fermement, ce sont ces mots dont je me souviendrai longtemps qui m'ont ouvert de part en part.

- Enfile ça et mets toi à quatre pattes ! Je vais te montrer comment tu dois me baiser.

C'était il y a deux ans. Les saisons avaient passées en suivant cette pente délicieuse et perverse.

- Baisse ton pantalon, je te dis !

C'était plus qu'un ordre. C'était une exigence qui ne souffrait aucune contestation. C'était son emprise, c'était son droit, celui d'exiger de moi ce qui lui plaisait. C'était mon désir d'être sa chose dans nos jeux. Il faisait froid, il faisait nuit. Nous venions de sortir du cœur du marché de Noël. Il y avait encore quelques traces de neige sur le sol pavé de la vieille ville. Les parfums de châtaignes grillées, de diots cuits au vin blanc, de pomme d'amour et de vin chaud épicé se mêlaient curieusement pour venir jusqu'à nous dans cette petite rue adjacente étonnamment peu fréquentée quand on songe à la cohue de la grande place toute proche. J'avais sur ma tête un bonnet de Noël. Elle avait dans sa main un verre de vin chaud qui avait tiédit depuis qu'elle l'avait acheté.

- Là ? Maintenant ?

Je n'avais jamais été très à l'aise en extérieur, et là... Tout de même. Elle ne me répondit pas. Son regard était tout à fait clair. Je choisis de m'enfoncer contre le seuil d'une porte pour me protéger un peu des éventuels passants et finis par m'exécuter. J'étais nu sous mon jean. A sa demande, c'était devenu une habitude et un plaisir d'être disponible pour elle à tout instant.

- Voilà qui est mieux, cher Monsieur.

Il y avait de la malice dans sa voix, de la provocation aussi, quelque chose de sale et de doux à la fois, c'était irrésistible. Elle se saisit de ma queue de sa main chauffée par le breuvage de Noël. Elle la serra fort. J'aime quant elle me manipule ainsi. Puis elle trempa mon sexe dans le verre et se mit à me sucer avec lenteur. Mon érection se fit belle, rendant difficile l'introduction de mon sexe dans le liquide chaud. Mais cela ne la découragea pas. Elle força mon sexe bandé à s'incliner pour pénétrer le verre à maintes reprises et me suça jusqu'à ce que tout le liquide fut absorbé dans ce petit jeu d'exhibition. Je n'ai vu personne passer dans la rue, mais je n'étais pas vraiment à même de voir ce qui se passait au delà d'elle et de moi. Le verre terminé, il était temps de poursuivre nos courses. J'avais envie de m'offrir de nouveaux bas pour étrainer le porte jarretelles qu'elle m'avait offert quelques semaines avant pour mon anniversaire. La suite de passerait sous notre alcôve.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#