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Articles

Affichage des articles du novembre, 2020

Cercles

 Les cercles de ta bouche perlent en nombre sur mon île. Prennent forme étouffés en désordres blottis. L'emprise onde source en ton ventre. Lovée dans la main fourrée en ton antre. Murmure susurrant ses chaleurs encerclées. Mes baisers chuchotant au nombril luxuriantes litanies.

20 décembre 1968

20 décembre 1968 Sally, Voilà des années maintenant. Des années… pourtant vous ne m’avez jamais vraiment quitté. Etiez-vous tout ce temps à mes côtés lorsque mes pensées caressaient les trop rares souvenirs que nous partageons vous et moi ? La guerre est bien loin désormais, le temps passe. Mes compagnons d’arme ont tous fait carrière, certains ont aussi consumé leur vie, il est vrai. L’un est devenu ministre. L’autre a fait parmi des premiers 8000. Moi je suis parti loin de vous. Etait-ce un choix ? Ais-je cherché à m’éloigner de vous faute d’être capable de vivre ce que l’un comme l’autre aurions aimé vivre. Vous, votre mari, vos enfants… Moi, ma fuite en avant, toujours, sans regarder derrière. Le lierre meurt où il s’attache. Le monde bouge. Au printemps dernier la jeunesse jouait du pavé et écrivait sur les murs. Je ne comprends plus ce monde. J’étais depuis des mois en terre canaque. J’ai cherché à comprendre ce monde-là. J'y ai rencontré des femmes. L'une d

L'astre

  Diablesse de femme La fille aux cheveux de lave Écarte ses lèvres et se pâme Les doigts humides lentes vagues Attache ma hampe lourde à l'amarre Soupçons et murmures dépose ses armes Au pied des regards et des âmes Saccade mes veines sous sa marche La fille aux regards de charme Chuchote mon prénom à l'entame Esquisse de velours le fil d'Ariane Débauche à l'envie ses fantasmes Me liant de ses reins comme un fil à la patte En toile de nuit voici l'astre L'astre Déesse de femme

Rêveries de la nuit sans sommeil

J'ai très envie de toi. Je t'imagine prendre la pause. Les deux mains posées à plat sur une table. Les jambes écartées. Légèrement penchée, le cul parfaitement mis en valeur. Tu es encore habillée. Mes mains se font douces, elle te touchent comme pour te mémoriser. Mes baisers ornent ta nuque et ma langue glisse à la commissures de tes lèvres. Ma main droite fouille déjà entre tes cuisses. Tandis que je t'entends gémir, ma main gauche elle glisse dans ton décolleté. Tes seins sont sensibles, tendus, ils disent ton désir. Mon sexe est chaud, brûlant, dur. Je sors tes seins de l'enveloppe protectrice de ton soutien gorge. Les voici à l'air libre. Prenant le frais. S'offrant à mes baisers. Je joue avec la pointe de tes seins. Mordille et pince légèrement tandis que ma main droite se fiche avec vigueur en ton sexe. Tu halètes, tu gémis, tu te laisse porter. André est là. Il te parle. Il te photographie de son regard amoureux. Je remonte le bas de ta robe et l'en

Une cravate

  Vendredi soir 18h03 J'attends ma bande de copine, mes amies de toujours. Avec elles j'ai fait les quatre cents coups. Mon téléphone vibre. Je sais que c'est lui. Je n'ai pas même besoin de regarder mon téléphone. Il est là. Depuis plusieurs semaines. Hier, mon homme, lui et moi nous sommes vus une fois de plus, une seconde fois. Cet homme me fait vibrer. Il me désarme. Il a l'air si sage, si doux, si calme, si bien élevé... Il l'est assurément... Son regard n'est que bienveillance et attention à l'autre. Durant ces deux nuits, j'ai eu l'impression avec lui qu'il me touchait comme s'il touchait pour la première fois une femme, une déesse femme. Ces yeux disaient l'intensité qu'il vivait là. Et moi je le regardais, je le laissais m'envahir par sa présence, ne prenant plus garde à mon homme, toute entière au beau dandy pornographe qui posant sa main sur ma gorge serrait à me faire chavirer. Ce bel ange si tendre qui d'un re