Je me souviens de ses lèvres. Je me souviens de sa peau, de ses nuances, de sa douceur. Je me souviens de ses lèvres. J'aimerais tant les embrasser à nouveau. Les sentir courir sur ma peau, m'embrasser, me découvrir doucement. Gastronomie du plaisir charnel. Je me souviens de son cul, de mes mains trop maladroitement déposées sur ses fesses, glissées sous sa jupe, parcourant pour trop peu de temps les courbes expressives de sa chair. Ma grand-mère conservait sucre, café et chocolat dans des petites boites métalliques ornées de monuments le plus souvent parisiens. Je me souviens avoir regardé rêveur les voyages qui se dessinaient sous mes yeux alors même que ces petites boites étaient déposées sur une étagère ornée d'une dentelle blanche sans doute réalisée par ses soins. L'hiver le poêle à bois chauffait la cuisine, seule pièce chauffée de la maison. La pièce des grandes assemblées. Les cousins, les oncles, les tantes, les grands parents, les parents, les frères et le