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Affichage des articles du janvier, 2021

Abuse de moi

 Abuse de moi ! Abuse de moi jusqu'à ce que ma queue ne parvienne plus jamais à bander tant tu en auras épuiser tous les secrets. Alors tu useras de mes mains, de mes doigts, de mon nez, de ma bouche, de mes lèvres, de ma langue, de mes orteils, de mes pieds, de mes talons, de mes genoux, de mon cul, de mon trou, de mes fesses, de mes hanches, de mes épaules, de mes coudes, de mes cuisses, de mon ventre, de ma chevelure, de ma salive, de mon foutre, de ma pisse, de mes poils, de la peau, de ma sueur, de mes pores. Alors, tu useras de toute partie de mon corps que tu pourras frotter contre toi, fourrer en toi, prendre en moi, boire, lécher, mordre, enluminer, savourer, déguster, respirer, pour satisfaire tes désirs d'abus de moi, pour étancher tes désirs de moi et des autres et me laisser ainsi me noyer chaque seconde en toi.

Kronos

Des mois, des jours, des années, peut être même des siècles, et des millénaires encore. Cela n'aura donc jamais de fin. Chacun de mes réveils me surprend ainsi. Une bête. Un monstre. Les lèvres emplis de stupre et de mouille. La bouche pleine de sperme et de sang. Le corps empli d'effluves de sueur. Membres disloqués, ventre bombé et sexe dressé, blesser d'avoir trop fait. Je suis des mêmes que ceux qui peuplent mes rêves. Cauchemars pour vous, rêves pour moi. Je suis ceux qui me hantent. Je suis ceux qui me chuchotent la nuit. Je suis de ceux qui rêvent jour et nuit. Je suis ceux qui n'ont plus de corps. Chaque matin, la même pensée, avant d'ouvrir le regard sur le monde qui m'entoure, je fais cette prière. Cette prière à personne. Cette prière de n'être plus rien. Cette prière d'être enfin autre chose. Être l'homme que je fus un millénaire de cela, un jour, un jour seulement. Mais au lieu de cela je suis de ceux qui savent la vile douleur et les vi

Marcher lentement

 Marcher. Marcher pour évacuer. Pour disparaître au monde et être présent à la vie. Marcher pour ne rien penser. Pour ne rien songer. Se couper du monde pour mieux recevoir encore et faire le plein de beauté simple, étrange et merveilleuse. Près de 48h pour arriver. Rien à l'échelle du monde. Abandonner les artifices, laisser tomber les oripeaux, être le même et être différent, accepter. Je laisse là des mots, qui font sens et qui parfois se brouillent. Des moments de vies limpides et qui parfois se troublent. Je suis tout cela, nous sommes tout cela. Parfois je sais, parfois je ne sais plus. Je bascule de l'un à l'autre au fil des conversations, des rencontres, des découvertes, au grès des vents. Cela peut être rapide, mais cela reste toujours lent. Parce que c'est le chemin d'une vie et qu'une vie en soit ce n'est rien à l'échelle du monde. Mais cette vie c'est beaucoup parce qu'elle est aussi en prise avec d'autres vies, avec les vôtres, m