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Affichage des articles du février, 2021

Ton bouquet de mots

 J'ai trouvé ton bouquet de mots. Au début ils étaient un peu blancs. Mais ils ont vite rougi quand je me suis approché. Plus ma main s'approchait, plus tes mots rougissaient. J'ai cru pouvoir les toucher, les caresser, mais à la place j'ai reçu quelques bardées d'épines. Et c'est moi qui suis devenu rouge, étourdi de ton parfum, j'ai fait le mur hier, piqué au vif par ces mots si bien cachés qu'il m'a fallu plonger dans les ronces murmures, avec ceint en mon ventre l'espoir de pouvoir savourer une mure, juste une, celle que ton bouquet de mot m'offrait enfin.

Ta langue en festin

 Une main rivée à ta gorge. Ma main. Une main fouillant tes profondeurs. Mes mains. Un regard qui plonge au dedans, des soupirs qui exhalent au dehors. Tes ailes d'ange et ta langue en festin sous la voûte étoilée. Nous voici attablés, allongés, flirtant avec l'aimable diable et caressant les étoiles. .

Mots sans queue ni tête - Tête avec queue et mots

 Jeu de mots De main de maître Des vires et des volts, sans cesse de face, tournant d'autres sens, abaissant mes paupières, comme ce bruit de portière, un fracas de vagues, ou l'amas des lames Jeu de maître De main de mots Des reines et des fous, aucune pièce en échec, mais des ordres en désordres et de l'or sous le bec, coup de cannes dans la paume bien cuite Jeu de main De mots de maître Ébauche esquisse, le sourire et tes cils, la débauche, la débâcle, à mon cou tes phalanges, à mes hanches ta corde, caresse du sexe et en sucre Mots de main De jeu de maître Maux de maître et cette règle, me la mettre à l'envers, à l'endroit, la face A, la face bée, la belle farce il croit jouer, sa main se perdra sous l'écorce dans les causses Main de mots De maître de jeu Le poirier tête en bas tête haute, l'effrontée l'affronter front contre front, et la joue mise en joue, mon poing et ton joug, je m'amuse à me prendre à ton jeu, jambes au cou sucre glace

Vint le déluge

 Nos mains s'effleurent tandis que nous marchons côte à côte. Elles jouent de caresses discrètes parce qu'ici nous n'avons pas d'autres choix que de ne rien montrer. Le désir monte, doux et haut. Le désir bat, rythme nos pas et s'électrise lorsque la tranche de ta main vient se coller à la mienne, ton petit doigt cerclant un bref instant le mien. Il y a du monde, beaucoup de monde autour de nous. Sur l'escalator je reste deux marches derrière, je regarde ton cul ample et généreux et vient l'envie d'y enfouir ma tête jusqu'à ce que tu viennes à m'étouffer dans une ultime jouissance conjointe. Tu le feras un jour, et il faudra que je me force à ne pas me laisser mourir de ce plaisir pour te signifier de me donner de l'air. Je passe devant et tu me suis. C'est moi la putain, le gigolo qui va te baiser. Et tu vas me payer. Je ne te demanderai pas de me payer, mais tu vas le faire. Oui, tu vas me payer, cher. Parce qu'il en a toujours été