Un homme marche dans la rue. Sur son côté gauche son vélo l'accompagne. A sa droite, il accompagne une femme. Elle marche les mains dans les poches. De son pas qu'il connaît si bien. Un pas qui vacille légèrement, un pas qui se pose doucement, un pas qui prend sont temps sûrement. Elle le regarde de temps à autre. Son regard à lui le fait plus rarement peut-être. Il fait froid ce matin. Pourtant le ciel est bleu et le soleil suffisant pour apporter un peu de douceur. Ils parlent tout en avançant. Des silences s'insinuent dans leurs paroles. Lui ne semble pas prendre conscience de ce qui l'entoure. Il fera le chemin sans se souvenir d'aucun visage croisé, d'aucune couleur de voiture, d'aucun carrefour traversé. Il ne s'apercevra même pas que plutôt que de traverser le marché et profiter de l'ambiance d'un vendredi matin, ils auront poursuivis leurs chemin directement. Sa présence à lui l'aura d'ailleurs fait dérouter de sa traversée matin