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Articles

Affichage des articles du avril, 2021

Nos forêts primaires

 Sombre vague à nos âmes Foule éparse de vices insondables L'onde à la bordure de nos mondes Là où la lisière doucement gronde S'emplit de rumeurs folles courses Chevauchées et luxures épopées Se brisant sur la lèvre fendue foudroyée Par l'écume du ressac, l'orage et l'ondée Nichée sous les cieux des paupières Pluie de grêle qui s'abattent en fièvres Aux tréfonds tes entrailles en labours Travaillant le ventre fouillant sans détour Sous l'image du liquide coulant sur la peau Mousse épaisse en ces berges à vau l'eau Provoquant les cris de nos sexes fougères Arborescentes poussées en nos forêts primaires

Les bêtes et l'humus

 La lumière absente de l'aurore, au bout du bout de la nuit. Je suis nu. Nu à arpenter la rue. L'asphalte et les gravillons sous mes pieds. Taillant ma peau de leurs petits glaives. Me voilà devant la grille de fer forgé. Je m'en saisis à main pleine et je sers. Je serre pour que la rouille s'émiette dans mon sang. Je serre jusqu'à vouloir le voir couler. La grille est fermée. Je tire, je pousse, je secoue et je hurle nu sous la lune. Derrière il y a le parc. Le parc où j'ai sucé ton sexe pour la première fois. C'était un autre temps un autre monde. Nous n'étions plus innocents. Le petit ruisseau est devenu torrent, avalanche. J'escalade la grille parce que je veux revoir le ruisseau celui où je t'ai mal aimé. Celui où tu as enfoui ton sexe dans mon cul parce que je le voulais. Parce que je voulais avoir mal tant ta laideur m'attirait. Nous l'avons fait sous la pluie, dans le noir sous les cris étranges des chouettes. Et putain qu'est

Le chemin sous l'humus (bis)

 A la lumière naissante de l'aurore, au bout du bout de la nuit Je me suis dévêtu pour arpenter enfin nu l'asphalte de la rue Et franchir la grille de fer forgée qui sépare le monde d'avant Et celui de ce jour au delà du petit ru Tu étais là allongée dans la rosée des herbes drues encore noire toute d'humidité vêtue Je n'ai pas su dire qui de l'homme ou de la femme étais tu encore à cette heure Mais j'ai su que de mon ventre nu je devais me donner sans cri sans hâte et sans bruit Alors dans un même geste crue je suis devenu vague caressante Ondoyant de mon flux ta terre lisse sous ma mue J'ai frémi le long de mon sexe et j'ai su la jeune pousse sous le fruit mur Coulant de murmures en murmures tu t'es gorgée à ton tour d'eau et de sucre à l'envie Fourmillant en ton sein trouvant mon chemin sous l'humus Tu avais deux sexes celui de l'homme et celui de la femme Et ma bouche mandibule retenait en un dernier souffle la lumière de la l

Le chemin sous l'humus

 A la lumière naissante de l'aurore au bout du bout de la nuit je me suis dévêtu pour arpenter enfin nu l'asphalte de la rue et franchir la grille de fer forgée qui sépare le monde d'avant et celui de ce jour au delà du petit ru tu étais là allongée dans la rosée des herbes drues encore noire toute d'humidité vêtue je n'ai pas su dire qui de l'homme ou de la femme étais tu encore à cette heure mais j'ai su que de mon ventre nu je devais me donner sans cri sans hâte et sans bruit alors dans un même geste crue je suis devenu vague caressante ondoyant de mon flux ta terre lisse sous ma mue j'ai frémi le long de mon sexe et j'ai su la jeune pousse sous le fruit mur coulant de murmures en murmures tu t'es gorgée à ton tour d'eau et de sucre à l'envie fourmillant en ton sein trouvant mon chemin sous l'humus tu avais deux sexes celui de l'homme et celui de la femme et ma bouche mandibule retenait en un dernier souffle la lumière de la lu

Toi

J'aimerais te voir sucre miel délice foutre mouille pisse merde bave crachat peau sexe larmes pleurs cris joie jouissance extase étouffée mordue prise saillie chienne cochonne chatte chaleur fièvre coeur coeur coeur brûlure strie claque marque morsure fêlure déchirée investie enivrée folle désir torpeur luxure vice déviance à ma guise à ma main à ma queue à mon goût à mon rythme à moi mienne notre tienne salope catin pute putain putassière docile Domme dantesque. Toi.

Regarde

 Je te regarde lécher. Je regarde ta langue lécher. Je te regarde sentir. Je te regarde me regarder d'un regard qui me dis "regarde". "Regarde comme ma tendre salope comme je suis ta putain", voilà ce qu'il me dit ton regard. "Regarde le plaisir que j'ai à faire ce que tu me demandes". Je regarde tes lèvres ouvertes et charnelles. Je regarde tes yeux grands ouverts, ce regard qui me dit "regarde comme je t'excite, regarde la jolie chatte que je suis". Je t'imagine parfaitement animale à quatre pattes, une fourrure blanche striée de gris, une chatte de gouttière se frottant à mes jambes, ronronnant de plus belle, levant la queue à chaque passage pour me montrer ton cul et ton con, pour me signifier "regarde comme je suis en chaleur". Et je te regarde. Je regarde ta langue qui lèche, ta langue qui lèche le tissu de ton string, ta langue qui pare l'humidité avec désir et gourmandise. Je regarde ta langue qui s'e

Baise-nous

 "Putain. Putain. Oh putain que c'est bon. Oh oui, baise moi. Lime moi. Ohhh. Ohhh. Hmmm ouuuuui, voilà, bien profond, oh bon dieu, putain c'est bon." Oh bon sang que ce salaud m'excite ! Tu es en train de prendre ton mari en levrette. Je te regarde faire maintenant. Comme tu le baises si bien. Tu n'as de geste que pour lui, d'attention que pour lui. Et moi j'ai envie, j'ai envie de me glisser dans ces râles, de m'imposer à toi, de me fondre dans tes vices. Et ces râles m'excitent terriblement. Je viens de te prendre par derrière et chacun de mes coups venaient décupler les cris de plaisir de ton mari. Je vous baisais l'un et l'autre d'un trait, d'un seul trait bien enfoui. Maintenant, c'est mon sexe que je vais lui donner, mon sexe tendu et enduit de l'odeur de ton cul que je vais fourrer dans sa bouche avide. Voilà, c'est bien, c'est très bien, mais quel joli suceur fait ton mari. Et là, ton regard, ton reg

Douceurs de la nuit écoulée

Ta main se fait douceur Cajoleries pour un diable endormi Elle s'attarde nonchalante Des épaules au nombril De mes hanches à ma nuque Forme un voile invisible à l'envie Prépare la tendresse de l'ouvrage Le prochain outrage sur ma peau réceptive Et déjà mes sens à l'orage

Résurrection

 Devant ma glace, un visage que je ne connais pas. C'est le mien pourtant. Il y a cette lumière, cette lumière blafarde qui donne à mes traits une pâleur cadavérique. Je crois que ce sont mes mains que je vois toucher ce visage. J'ai la sensation que rien ne peut aller plus lentement que le mouvement de ma main sur mes joues. La main qui étire la peau, les joues, prend le menton, tire sur la motte saillante des pommettes pour désorbiter ce regard absent. Lenteur, temps étiré, suspendu. Pupilles dilatées, globes oculaires injectés de sang. Le bruit a cessé au-dessus, au dehors. Plus de cris, plus de voitures qui circulent, plus de klaxons en file indienne, plus de marmailles qui hurlent leurs caprices dans la tuyauterie de l'immeuble, plus de couples qui se déchirent, ou qui s'éreintent à baiser, même plus le bruit écrasant des moteurs d'avion qui s'élève difficilement au dessus de nos têtes, frôlant nos immeubles, Tokyo muette pour un temps. Je n'entends que

Le deux vilain.e.s et la petite queue

 La petite vilaine pose sa main dans ses cheveux courts. Partant de la nuque, doigts écartés, elle irise la chevelure d'éclairs de lune. Plusieurs mouvements ainsi. Elle se décide à faire le tour. Le joli vilain est à quatre pattes. Il attends. Il soupire. Il bande. La voilà devant lui. Recommençant ses caresses capillaire. Il ronronne. Il cherche à se blottir, contre ses hanches, là, juste au dessus des cuisses. Il a envie. La petite vilaine aussi. Femme Pénis elle le lui donne et sans beaucoup de douceur se met à lui baiser la bouche. Il aime. Il ne sait pas ce qu'il aime la dedans, mais il aime. Ça oui. Parce que le joli vilain aime être avec elle ce qu'il peut bien leur plaire. Et là il est salope. Ça tombe bien parce que la petite vilaine a une surprise pour lui. Une vraie queue. Pas très grande, non, vraiment pas, mais jolie elle aussi. Elle lui demande de s'approcher, cesse ses va et viens et intime au joli vilain de venir s'accroupir à ses côtés. Suçons cett