A la lumière naissante de l'aurore au bout du bout de la nuit je me suis dévêtu pour arpenter enfin nu l'asphalte de la rue et franchir la grille de fer forgée qui sépare le monde d'avant et celui de ce jour au delà du petit ru tu étais là allongée dans la rosée des herbes drues encore noire toute d'humidité vêtue je n'ai pas su dire qui de l'homme ou de la femme étais tu encore à cette heure mais j'ai su que de mon ventre nu je devais me donner sans cri sans hâte et sans bruit alors dans un même geste crue je suis devenu vague caressante ondoyant de mon flux ta terre lisse sous ma mue j'ai frémi le long de mon sexe et j'ai su la jeune pousse sous le fruit mur coulant de murmures en murmures tu t'es gorgée à ton tour d'eau et de sucre à l'envie fourmillant en ton sein trouvant mon chemin sous l'humus tu avais deux sexes celui de l'homme et celui de la femme et ma bouche mandibule retenait en un dernier souffle la lumière de la lune sous ton croissant nacre suçant ta hampe tendue et léchant ta fente nue.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
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