Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juillet, 2021

Là où les clairières n'ont plus cours

 Dans les sous bois loin et plus au nord, les pas ne se comptent pas. Déposés sur la terre l'un après l'autre. Terre meuble. Terre affable. Terre dure. Il y a toujours les herbes. Les plantes folles. Les pousses drues et les pieds de marmite égarés qui sous nos pieds percent la peau et mordent les nerfs. Les fougères, arborescentes sur la rivière bleue, argentées dans l'île du Sud, capillaires du Canada, scolopendres rampantes, femelles souvent et toutes celles que je ne sais nommer, et celles que parfois je sais être. Campanules peut-être, violettes en cloche, gueules de loup, digitales pourpres, trolles d'Europe, langues de chat ou perce neige, cotonneuses ou duveteuses, volantes au gré des vents. Dénude-toi ici. Entre les plants de myrtilles et les rhododendrons, entre les ronces mûres et les framboises forestières, au milieu de l'odeur de pisse et des parfums plus doux. De tes pieds nus, foule le sol jonché de fraisier sauvage. Saccage-les et répands leur sang d

Encas

 Sous le grand kaori, me voilà caninement fait catin, entre tes doigts Karine. Tout à l'heure alors que capiteusement tu décapitait ma queue sans âme, âpre et dure à l'ouvrage, je t'admirais dévorer mon cul et faire peu de cas de mes candides baisers, échauffourées vite étouffées sous tes capricieuses fessées. Cramoisies pâmoisons, quatre pommes caramélisées claquent comme chants de cacatoès. Tes deux mains éventrent l'antre béant de mon séant, désirs puants et purulants, et je n'ai d'autres choix que d'être cathodiquement emporté par les ondes qui se propagent et me vrillent. Lassive caraque voilà que tu égraines la belle Castafiore que je suis. Maintenant, vient les instants doux, cajole, caline, suave carré fondant de chocolat.