Accéder au contenu principal

Minuit onze

Minuit 11. Mardi 12 mai. Nous n’avons plus qu’à inventer le 13. Les jours se sont écoulés. Les notes s’égrènent. Vous êtes là, comme un rêve éveillé, un possible, enfin. Je suis là à tes côtés, proche, si proche. Quelques éclairs dessinent le ciel angevin, la pluie frappe au carreau sans vouloir s’inviter. Je laisse filer la plume, je sais qu’elle me mènera à vous, à toi, à moi, à Nous.

Ais-je peur de ce qui sera ?
Je vous ai dit que non…
si…
peut-être…
oui…
sans doute.

Dois-je craindre cette peur ?
Demain me le dira, demain déjà.
Un jour…
peut être…
un jour…
ce jour,
demain,
aujourd’hui,
Cet instant rêvé, je dois encore rêver. Mais je sais, je sais que cette nuit sera un rêve, une échappée belle, simple, douce, sensuelle, légère. Oui, je sais…
Et de cela je n’ai nulle peur. J’ai envie d’être à vos côtés, me nourrir de vos silences, laisser glisser sans fin mes mains sur votre peau, mouvement éternel infini léger et fluide. Toi et moi, ces deux intimes inconnus, juste un homme et une femme, juste nous deux réalisant le plus doux des rêves. Qu’attendre de cette nuit ? Suspendre le temps et le garder pour nous. Ne penser qu’à soi et laisser nos lèvres suivre les chemins qui se présenteront à elles, sans aucun mal, sans aucune culpabilité, sans manipulation, ni domination, ni soumission, laisser couler la vie, la contempler et la caresser. Je veux être à nu devant toi, je t’offre tout, sans fard, sans artifice, je veux m’émouvoir, je veux t’émouvoir.
Récolter le sel de la vie, faire de nos corps une vaste étendue d’émotions, fermer les yeux et ressentir.


fermer les yeux…

ouvrir les lèvres…

approcher…

effleurer…

goûter…

partager…

ouvrir les yeux…

22640654_p

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PornographieS

 Texte écrit pour le thème du mois de juillet 2024 "Pornographie" du groupe fetlife "Passion Écrire" ---------------- # Porno \pɔʁ.no\ Adjectif. Relatif à, qui appartient à la pornographie ou à l'extrême violence. Caractère obscène d'une oeuvre d'art ou littéraire. Nom masculin. Film pornographique ou d'extrême violence. Représentation (sous forme d'écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées Porno vice, porno star, sur le canapé les yeux ébahis. Je veux voir. Voir ce qui ne se voit pas. Toujours regarder, sans plus cesser. Des hommes, des femmes, des cris et des râles, simulés, amplifiés, réels, au-delà de l'écran, le néant, l'anéantissement de toute volonté. Le néant qui dévore sans fin, qui te mène en bordure de toi, qui t'empare et te désempare. Panti...

Je veux sucer

 J’aimerais sucer ma bite. Elle est douce, sa taille est sobre, elle est chaude et la caresser fait fleurir en moi toujours une sorte de quiétude, d’abandon serein et parfois d’excitation fiévreuse. Elle tient dans le creux de ma main. Le pourtour du gland est délicatement ourlé, il prend de l’ampleur après avoir joui. Elle m’apparaît démesurée dans le désir plein, lorsque je ne veux qu'une chose, jouir à n’en plus pouvoir. À la base du gland, le frein est formé d’un amas de chair, tendre et malléable, héritage de l’enfance et de la circoncision tardive, petit amas de chair aux sensations fulgurantes. Queue sensible à la moindre émotion. Je me saisis parfois du frein et le tire pour emporter toute ma chair. L'entrée du conduit urétral est une invitation à fourrer une langue. Lorsque la fièvre me prend c'est mon petit doigt que je viens parfois fracasser dans mon gland, l’aplatissant par le haut. Forcer le passage n’est pas une veine masturbation, dans ce délire là, quand il...

Chienne

 Je suis allongée sur le dos Confortablement installée  Le crâne enfoncé dans la profondeur des plumes du coussin  Tu me regardes Je te regarde Je suis nue  Je bande fort parce que j'ai envie de toi  Je bande fort parce que ma bouche et ma langue se sont enfouies dans ton sexe à te dévorer  Je bande fort parce que voilà plus d'une heure, peut-être deux, que je suis absorbée par tout ce que je fais, tout ce que je te procure. Je suis chienne Tu me regardes  Je garde le silence et te regarde  Plongée en toi Tu es agenouillé entre mes cuisses  Tes genoux viennent toucher la peau de mes couilles Tu te mets à sourire dans le silence  Ce sourire vicieux qui fait rire tes yeux et illumine ton visage Tes seins sont beaux, ils pointent Le désir de les lécher et sucer en est douloureux Et ton sourire Est-ce que tu lis dans mes pensées ? Ce sourire qui me rend chaude  Je souris à mon tour Je veille à tenir ton regard Mes bras sont relevés au d...