Dire les choses telles qu'elles étaient. Trop dur.
Trop compliqué. Impossible. Est-ce que c'était lui ? Est-ce que c'était
son père ? Pourquoi ils ne parlent pas ? Pourquoi ils ne se parlent pas
? Est-ce sa faute à lui s'il n'ose pas dire ce que lui dit son coeur ?
Se construire sur des silences.
Des mots pour le quotidien, des mots pour le strict minimum. Communiquer, dire juste ce qu'il faut dire. Dire oui, jamais non. Surtout ne pas dire ce qu'il ressent. S'il dit, il va pleurer. S'il dit, tout va déborder. Marée haute. S'il dit, il décevra. S'il dit, on ne l'aimera plus. S'il dit, il dira ce qui est triste. Il n'aime pas ce qui est triste. Il n'aime pas rendre les autres tristes. Il ne veut pas les décevoir. Alors il décide en silence qu'il ne sera pas triste, qu'il ne décevra pas, qu'il ne dira pas. Croire que ne rien dire suffit à se comprendre. Le même sang. Le même amour. La même terre. Croire en cela. Croire et grandir. S'apercevoir que c'est faux, s'apercevoir qu'il veut dire, qu'il veut crier, qu'il veut hurler.
Dire et pleurer. Pleurer parfois, parfois sans raison, toujours avec raison. Comment dire sans pleurer ? Pris d'assaut par ses propres vagues salées, il deviendra muet, noyé par ses flots. S'il dit il ne pourra pas dire. Il veut dire ce qu'il n'est pas. Il veut dire non, cesser de dire oui, il veut cesser de ne plus dire. Mais s'il dit, il pleurera, pleurer, pleuvoir. S'il dit, il souffrira, fera souffrir.
De toute façon il l'aime son silence. Il s'y sent bien, il s'invente des vies, des passions, des idées, des images, tout petit à jouer tout seul, tout grand à écrire. Alors il ne dira pas grand chose, ou rarement seulement. Et cela lui suffit, cela lui suffira. Ne pas tout partager, garder ça pour lui, garder ses vies pour lui. Ce sont les siennes, il sait que dans ses silences c'est aussi lui. Il sait qu'ils sont quelques uns à savoir celui qu'il est au fond de son coeur. Alors, cela lui suffit à cet homme, c'est beaucoup.
Et puis ne pas dire n'est pas ne pas être. Alors il écrit. Il écrit et il est, il est un peu plus. Ecrire des mots, les partager, les donner à des inconnus qui parfois n'en sont plus. Partager. Offrir. Lire. Tendre la main. Son silence, c'est une ombre qu'il couche en mot, une marée haute qui l'a porté vers vous, une ombre qu'il a rendu avec vous lumineuse et chaleureuse. Alors pour vous, voici un geste silencieux pour vous souhaiter de belles choses pour cette nouvelle année.
Des mots pour le quotidien, des mots pour le strict minimum. Communiquer, dire juste ce qu'il faut dire. Dire oui, jamais non. Surtout ne pas dire ce qu'il ressent. S'il dit, il va pleurer. S'il dit, tout va déborder. Marée haute. S'il dit, il décevra. S'il dit, on ne l'aimera plus. S'il dit, il dira ce qui est triste. Il n'aime pas ce qui est triste. Il n'aime pas rendre les autres tristes. Il ne veut pas les décevoir. Alors il décide en silence qu'il ne sera pas triste, qu'il ne décevra pas, qu'il ne dira pas. Croire que ne rien dire suffit à se comprendre. Le même sang. Le même amour. La même terre. Croire en cela. Croire et grandir. S'apercevoir que c'est faux, s'apercevoir qu'il veut dire, qu'il veut crier, qu'il veut hurler.
Dire et pleurer. Pleurer parfois, parfois sans raison, toujours avec raison. Comment dire sans pleurer ? Pris d'assaut par ses propres vagues salées, il deviendra muet, noyé par ses flots. S'il dit il ne pourra pas dire. Il veut dire ce qu'il n'est pas. Il veut dire non, cesser de dire oui, il veut cesser de ne plus dire. Mais s'il dit, il pleurera, pleurer, pleuvoir. S'il dit, il souffrira, fera souffrir.
De toute façon il l'aime son silence. Il s'y sent bien, il s'invente des vies, des passions, des idées, des images, tout petit à jouer tout seul, tout grand à écrire. Alors il ne dira pas grand chose, ou rarement seulement. Et cela lui suffit, cela lui suffira. Ne pas tout partager, garder ça pour lui, garder ses vies pour lui. Ce sont les siennes, il sait que dans ses silences c'est aussi lui. Il sait qu'ils sont quelques uns à savoir celui qu'il est au fond de son coeur. Alors, cela lui suffit à cet homme, c'est beaucoup.
Et puis ne pas dire n'est pas ne pas être. Alors il écrit. Il écrit et il est, il est un peu plus. Ecrire des mots, les partager, les donner à des inconnus qui parfois n'en sont plus. Partager. Offrir. Lire. Tendre la main. Son silence, c'est une ombre qu'il couche en mot, une marée haute qui l'a porté vers vous, une ombre qu'il a rendu avec vous lumineuse et chaleureuse. Alors pour vous, voici un geste silencieux pour vous souhaiter de belles choses pour cette nouvelle année.
Photo : Mickaël Lecanu
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