Un certain nombre d'entre vous savent que j'aime marcher. Marcher au long cours. Longtemps. Longtemps dans le temps. Longtemps dans l'effort. Vite ou lentement. Avec force ou légèreté. Avec difficulté ou simplicité. J'ai à quelques reprises cité ici les mots d'Antonio Machado.
Caminante no hay camino [Toi qui marches, il n'existe pas de chemin]
Il n'y a pas de chemin, il y en a une multitude. Il y en a pour chacun. Sont ils prédéterminés ? Philosophiquement parlant je veux croire que non. Sociologiquement, ils le sont sans doute pour beaucoup. Pourtant, chaque pas est un pas qui peut être neuf, qui peut prendre une direction différente, qui peut croiser d'autres pas. Un pas plus qu'un autre peut nous permettre de nous désarmer. Ce peut être celui de demain, celui de dans dix ans, ou celui qui n'arrivera jamais. Ce peut être celui que l'on n'attend pas ou que l'on croit ne pas attendre. Le pas que l'on attend peut ne jamais être fait. Il le sera pourtant un jour, si celui qui le porte cherche véritablement à se désarmer. Aujourd'hui mes pas, comme ceux de mon aimée se sont croisés. Deux chemins se sont croisés. Aujourd'hui, comme il y a une semaine. Ces croisements apporteront de nouveaux pas, qui seront faits ensemble, qui, d'autres fois, se feront séparément, dans la même direction et sans doute aussi dans des directions différentes. Voyageur, le chemin ce sont tes propres pas. La guerre sainte, c'est la guerre contre toi-même.
Et des horizons nouveaux se dessinent peu à peu. Des horizons qui pourraient nous mener dans des îles pacifiques. Tahiti, Polynésie. Grande Terre, Nouvelle Calédonie. Ou peut être Grenoble. Des horizons qui nous ouvrent aussi le possible d'autres intimités. D'autres pas. Qui en créeront d'autres. Qui feront chemin sans en suivre aucun. Qui nous feront être, qui nous aideront à nous désarmer. A vivre pleinement ce qui est bon et beau.
Mes ami(e)s, je suis bien.
Caminante no hay camino [Toi qui marches, il n'existe pas de chemin]
Todo pasa y todo queda, [Tout passe et tout reste,]
pero lo nuestro es pasar, [mais le propre de l'homme est de passer,]
pasar haciendo caminos, [passer en faisant des chemins,]
caminos sobre el mar. [des chemins sur la mer.]
pero lo nuestro es pasar, [mais le propre de l'homme est de passer,]
pasar haciendo caminos, [passer en faisant des chemins,]
caminos sobre el mar. [des chemins sur la mer.]
A d'autres reprises j'ai pu parler de ceux du patriarche Athënagoras
La guerre la plus dure, c'est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer. J'ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.
[...]
La guerre la plus dure, c'est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer. J'ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.
[...]
Il n'y a pas de chemin, il y en a une multitude. Il y en a pour chacun. Sont ils prédéterminés ? Philosophiquement parlant je veux croire que non. Sociologiquement, ils le sont sans doute pour beaucoup. Pourtant, chaque pas est un pas qui peut être neuf, qui peut prendre une direction différente, qui peut croiser d'autres pas. Un pas plus qu'un autre peut nous permettre de nous désarmer. Ce peut être celui de demain, celui de dans dix ans, ou celui qui n'arrivera jamais. Ce peut être celui que l'on n'attend pas ou que l'on croit ne pas attendre. Le pas que l'on attend peut ne jamais être fait. Il le sera pourtant un jour, si celui qui le porte cherche véritablement à se désarmer. Aujourd'hui mes pas, comme ceux de mon aimée se sont croisés. Deux chemins se sont croisés. Aujourd'hui, comme il y a une semaine. Ces croisements apporteront de nouveaux pas, qui seront faits ensemble, qui, d'autres fois, se feront séparément, dans la même direction et sans doute aussi dans des directions différentes. Voyageur, le chemin ce sont tes propres pas. La guerre sainte, c'est la guerre contre toi-même.
Et des horizons nouveaux se dessinent peu à peu. Des horizons qui pourraient nous mener dans des îles pacifiques. Tahiti, Polynésie. Grande Terre, Nouvelle Calédonie. Ou peut être Grenoble. Des horizons qui nous ouvrent aussi le possible d'autres intimités. D'autres pas. Qui en créeront d'autres. Qui feront chemin sans en suivre aucun. Qui nous feront être, qui nous aideront à nous désarmer. A vivre pleinement ce qui est bon et beau.
Mes ami(e)s, je suis bien.
Quel beau texte !!!
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