"Les occidentaux sont un peu des victimes; ils sont colonisés par cette philosophie judéo-chrétienne, qui est arrivée à leur inculquer que l'homme est âme et corps, et qu'il est individu. C'est un mythe comme un autre, mais c'est un mythe qui est devenu dangereux, dangereux pour la planète. [...]
Chez nous c'est l'autre système; on doit considérer l'univers, et la terre avant tout, comme la mère, comme le lieu spatial, sociologique, psychologique et éternel, où l'homme existe à travers ceux qui sont morts, à travers ceux qui vivent aujourd'hui, et à travers ceux qui viendront."
"Ils sortent de la terre, tel genre de paille, poussée sur telle montagne, et de cette paille est issu tel clan, et dans ce clan... [...] nous trouvons, au terme, un arbre, ou un animal, ou une pierre, ou le tonnerre. C'est la relation avec la terre, avec l'environnement, avec le pays, avec le terroir. Nous ne sommes pas des hommes d'ailleurs, nous sommes des hommes de cette terre."
"Aujourd'hui on est particulièrement heureux d'être là et de partager vos repas parce que c'est le signe que l'on est des hommes. [...] Au Larzac, je me sens comme à la tribu. Ici, on se sent bien, la terre respire."
"La coutume, s'est moins une relation interpersonnelle, qu'une relation de groupes, de communautés. La coutume est pour nous le geste, qui à chaque moment, à chaque rencontre, rappelle cette relation."
"Notre identité elle est devant nous. Enfin, quand nous serons morts, les gens prendront notre image, la mettront dans des niches, et ça leur servira à construire leur propre identité. Sinon on n'arrive jamais à tuer son père, on est fichu."
Chez nous c'est l'autre système; on doit considérer l'univers, et la terre avant tout, comme la mère, comme le lieu spatial, sociologique, psychologique et éternel, où l'homme existe à travers ceux qui sont morts, à travers ceux qui vivent aujourd'hui, et à travers ceux qui viendront."
"Ils sortent de la terre, tel genre de paille, poussée sur telle montagne, et de cette paille est issu tel clan, et dans ce clan... [...] nous trouvons, au terme, un arbre, ou un animal, ou une pierre, ou le tonnerre. C'est la relation avec la terre, avec l'environnement, avec le pays, avec le terroir. Nous ne sommes pas des hommes d'ailleurs, nous sommes des hommes de cette terre."
"Aujourd'hui on est particulièrement heureux d'être là et de partager vos repas parce que c'est le signe que l'on est des hommes. [...] Au Larzac, je me sens comme à la tribu. Ici, on se sent bien, la terre respire."
"La coutume, s'est moins une relation interpersonnelle, qu'une relation de groupes, de communautés. La coutume est pour nous le geste, qui à chaque moment, à chaque rencontre, rappelle cette relation."
"Notre identité elle est devant nous. Enfin, quand nous serons morts, les gens prendront notre image, la mettront dans des niches, et ça leur servira à construire leur propre identité. Sinon on n'arrive jamais à tuer son père, on est fichu."
Jean-Marie Tjibaou
Extraits "Jean-Marie Tjibaou, une parole kanak pour le monde", Eric Waddle, 2008
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