Au bord de la mer de Corail, il y a des anniversaires qui ne se sont plus fêtés c'était l'été plein feu la chaleur humide et les nuits étouffantes. C'était aussi l'approche des grands cyclones, ceux que l'on regarde passer en laissant son eau de sel s'écouler comme une petite pluie fine qui répond amèrement au vent qui tempête et à l'eau qui fouette. Deux séries d'anniversaires que chacun tait. J'espérais que je n'y songerais pas, que les jours passeraient identiques sans qu'ils ne viennent chuchoter à ma mémoire ce qui a un jour coulé entre nous. Deux années de douleur pour étouffer au fil de l'eau ce que l'on se doit de mettre fin. Parfois baiser ou peut être encore s'aimer au creux d'une nuit ou d'un après midi qui n'apaise rien et qui au petit matin ou au goûter entaille un peu plus la brèche, parce que c'était la dernière fois peut être que je te faisais l'amour qui n'a plus de nom. C'était au bord de l'eau, nous y avons enterré notre premier baiser, notre première fois, notre union, trois anniversaires qu'au fil de cette eau là nous avons noyés. Noyés les illusions, les mots doux, tus les je t'aime depuis plus longtemps encore. Nous ne fêterons sans doute plus jamais ces anniversaires là, nous ne fêterons pas plus les anniversaires de la mise à mort parce qu'ils ne libèrent pas plus, même si finalement ils nous font être un peu plus, non pas un peu plus fort, non, un peu plus nous, dans l'amertume, la tristesse de ce qui n'est plus, la certitude aussi que c'est par là qu'il faut marcher, malgré le gâchis, malgré la douleur de la perte, malgré tout ce qui fut beau, tout ce qui fut fort, doux, aimant, malgré les enfants. Pourquoi ? Parce que c'est par là, parce que nous n'avons pas pu être bien plus tôt ceux que nous sommes et que nous ne pouvons plus être ensemble, non pas parce que c'est impossible ou incompatible, parce que c'est en fait trop tard. Un mensonge de plus pour expliquer la crue inébranlable de vingt années de vie commune.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
J'entends, je lis.....
RépondreSupprimerQuand par choix, la Vie se conjugue et se réalise au Présent, par le "jeu" des transformations et des libertés trouvées....
Mes plus profondes pensées...
Et Bon retour!