Les nuages s'accrochent aux montagnes, l'instant d'après on devine la lumière du soleil sans ne rien voir de lui. Entre chaleur et humidité. J'aime ce temps qui évolue sur la tranche. On ne sait pas s'il va pleuvoir ou si les vestes devront être remisées au bras. Ces nuages qui défilent et se délitent, s'amassent et se vident. Je pense à S., à la vie de S., à l'une des photos de S. Depuis cette photo, j'ai longtemps traversé la gare de Grenoble en fin de journée en me disant, je vais la croiser. Elle va descendre du TGV. Elle sera là, devant moi et, quelle joie ce sera pour moi, quelle immense joie de pouvoir la regarder tout ému de ce hasard. Elle ne me dirait sans doute jamais qu'elle pourrait être de passage ici. Quelques êtres se croisent. Est-ce à dire que nos vies se sont croisées ? S., cette nuit où tu m'as dit que tu savais que jamais tu n'aurais d'enfants. Mon cœur a voulu te dire, moi je te ferai cet enfant. Comme un élan, un be...