Tandis que je marchais sur le chemin de Compostelle, j'ai croisé lors de la première étape après le Puy une jeune femme. Cette jeune femme me rappelait une autre jeune femme que j'avais aimé. Une histoire sans doute impossible. Une histoire peut être à la Kundera. Plus simplement cette femme que j'avais aimé s'appelait Sarah. Malgré son âge plus jeune que le mien, six ans. Ce qui est peu. Cette jeune femme m'impressionnait par son approche du monde. Elle aimait beaucoup, semblait libre, avait vécu en Amérique latine en travaillant dans un orphelinat. Très libre dans ses moeurs, elle était pourtant profondément croyante, protestante. Ses relations étaient sans doute assez instables et le regard qu'elle portait sur elle lui disait que jamais elle n'aurait d'enfant. Moi, cette jeune femme que j'avais peu vue, alors que je vivais avec mon épouse, alors que j'étais père, et bien, spontanément, j'avais envie de lui faire un enfant. Je ne sais pas ...