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Je veux sucer

 J’aimerais sucer ma bite. Elle est douce, sa taille est sobre, elle est chaude et la caresser fait fleurir en moi toujours une sorte de quiétude, d’abandon serein et parfois d’excitation fiévreuse. Elle tient dans le creux de ma main. Le pourtour du gland est délicatement ourlé, il prend de l’ampleur après avoir joui. Elle m’apparaît démesurée dans le désir plein, lorsque je ne veux qu'une chose, jouir à n’en plus pouvoir. À la base du gland, le frein est formé d’un amas de chair, tendre et malléable, héritage de l’enfance et de la circoncision tardive, petit amas de chair aux sensations fulgurantes. Queue sensible à la moindre émotion. Je me saisis parfois du frein et le tire pour emporter toute ma chair. L'entrée du conduit urétral est une invitation à fourrer une langue. Lorsque la fièvre me prend c'est mon petit doigt que je viens parfois fracasser dans mon gland, l’aplatissant par le haut. Forcer le passage n’est pas une veine masturbation, dans ce délire là, quand il a su être à peine là , je joui de peu. Récemment, une tige en moi, et après la douleur, la chaleur et le désir croissant de jouir.


J'ai toujours désiré sucer ma queue. J’ai longtemps désiré être une femme pour être pénétrée. Je ne désire que les femmes, bien que j'aimerais un jour pouvoir sucer une queue belle et douce, une queue faite de chair, une queue portée par elle, par elle guidé. J’ai imaginé en vain sucer un homme, j’ai imaginé que ce pouvait être lui ou un autre. Mais il m'a toujours fallu la présence fantasmée d’une femme pour que ce désir prenne réellement corps dans mon imaginaire. Je l’ai fait une fois. J’ai sucé un homme. Son sexe était gros et grand, l’homme n’avait rien de la finesse. J’ai aimé qu’il me suce, qu’il soit agenouillé à mes pieds et à ceux de son épouse, épouse que j’embrassais à pleine bouche tandis que lui me suçait, tandis que je murmurais à l’oreille de sa femme de regarder comme son homme aimait ça et suçait bien. Je ressentais avec lui une fraîcheur au bout de ma queue, ennivré par ce pouvoir que j’avais sur cet homme et sur cette femme. Alors, plus tard, je l’ai branlé sans ménagement, serrant sa hampe à pleine main pour le voir hahanner sous ma prise et devenir plus chien encore, décuplant les chienneries de sa femme. Il la prendra une fois par l'arrière, sa queue démesurée prenant le sexe de sa femme, tandis qu’à quatre pattes elle me prenait le cul d’un de ses godes, me suçant de rechef. Il a joui en longues saccades de sperme déversées sur le dos de sa femme, dans ses cheveux, jusque sur mon torse, une explosion qu’il a qualifié d’unique, tant je suis certain son excitation à me baiser par l’intermédiaire de sa femme lui prenait aux tripes. Moi, je ne voyais qu’une chose, il n’existait pas. C'était sa femme qui me prenait pleine de vices et de douceurs. Elle m’a totalement emporté ce soir-là. Il m’écrira en cachette des sextos qui vantaient le plaisir à sucer ma queue, laissant entendre que ce n'était pas la première, affirmant qu’elle était bonne. Je banderai avec surprise de la pornographie rustre de ces mots. Je voulais l'avilir. J'aurais aimé qu’il devienne ma chose dans un trio fait de vicieusetés et autres cochoncetés. Quelques semaines après, je profitais d’une deuxième nuit avec eux pour encore branler sa queue sans ménagement ni vergogne, et finir par le sucer, un peu. J’appréhendais. Longtemps j’avais hésité, parce que le sucer ne m'attirait pas. Mais si je ne le faisais pas là, quand pourrais-je savoir si je pouvais en retirer du plaisir ? Alors je me suis penché, je lui ai rendu la pareille, et j'ai sucé son gros gland, léchant un peu et vite. Il mouillait fort, il avait un goût de sale, un goût salé trop prononcé et qui m’a fortement déplu, moi qui prête à ma queue une certaine douceur, le goût d’une sucrerie discrète et des sensations douces en bouche. Alors, je n’ai pas insisté, parce que ce n’était pas sa bite que je voulais sucer. Je veux sucer ma bite et la queue d’une femme.


J’ai longtemps désiré être une femme parce que je ne me sentais pas vraiment appartenir au troupeau des hommes, parce que mon genre m’a trop souvent rebuté, malmené. Mais celles du genre opposé m'ont, à l’enfance comme à l’adolescence, plus souvent dénigré qu’accueilli, si bien que j’ai fini par ne plus trop savoir de quel genre je pouvais bien être. Homme nécessairement, sans pouvoir l'être vraiment. Ces mots là, ceux qui parlent de genre, ils n’existaient pas, on naissait assigné à un sexe, en tout cas dans mon environnement. Je n'étais ni l’un ni l’autre, ni homme, ni femme, empêché d'être l’un et l’autre.

J’ai aimé longtemps la finesse de mes jambes, je rêvais avec fierté pouvoir porter une robe et que l’on se méprenne sur l’appartenance de mes jambes fines. Alors, une fois, le cœur palpitant, je me suis glissé dans la chambre de ma sœur pour enfiler l’une de ses longues robes et me regarder dans sa glace. Peut-être avais-je la quinzaine, ou la vingtaine, je ne sais plus. La vision m’a déçu parce que j’ai pris conscience de la coupe masculine de mon torse et si mon bassin et mes hanches étaient fines et possiblement féminines, le haut gâchait l'harmonie. Je n’ai plus essayé avant longtemps, avant qu’une étrange femme au vocabulaire de fort des halles, au physique guère avantageux, aux désirs forts et affirmés, ainsi qu’aux mots écrits finement ciselés ne me déshabille de mes vêtements d’homme et me fasse poupée munie d’un porte jarretelle, de bas, de ballerines que j’avais préalablement achetées dans les galeries d'un monoprix et d’une nuisette qu’elle retroussera pour me trousser de sa petite queue, moi jolie catin, salope et chienne. Je devenais femme. Je la baiserai aussi pleinement et serait pour elle aussi pleinement un homme. Quelques années plus tard, chez moi, je me suis parfois paré de la jolie nuisette délaissée de mon épouse. Une nuisette de dentelles noires rehaussées d'éclats de rouge. J'étais beau. Je me trouvais terriblement beau et désirable, je l'étais dans mes yeux et dans les yeux des femmes d’ici et ce fut une fierté pour moi. Peut-être aussi, un peu, une libération, une sorte de réconciliation. Je pouvais être un homme, je pouvais être une femme, êtres désirables aux yeux des femmes. Et plus que tout j’aimerais sucer ma bite.


A peine adolescent, je me suis caressé aux côtés d'un jeune homme un peu plus âgé. Nous étions seuls dans la caravane. Je crois que c'est lui qui a posé cette question. Il faisait chaud. Est-ce que je me caressais parfois ? Est-ce que cela me procurait de la fraîcheur de me caresser le buste, le ventre ? Nous avons parlé de la sensation que ces onanismes nous procuraient, des frissons de peau qui contrastaient avec la chaleur étouffante de la nuit d'été. Comment en sommes-nous arrivés à parler de nos sexes tendus ? Du plaisir des caresses, à parler des sensations que nous procuraient nos sexes contre le tissu des draps. Je devais avoir onze ou douze ans, il en avait donc treize, quatorze peut-être. Il m’a montré son sexe, il bandait, il se caressait. Je crois que j’ai trouvé son sexe beau, et le moment aussi, comme une paix amicale, une paix avec un camarade du même sexe que moi. Nous ne nous sommes pas touchés. Je n’ai plus souvenir de jusqu’où nous sommes allés. J’ai du m’endormir après que nous ayons glissé dans les rires et l’attaque des moustiques. Nous n’en avons jamais reparlé durant les deux années de notre amitié immature. Nous préférions jouer et rester encore un peu en enfance.

Deux décennies plus tard, je caressais pour la première fois un homme plus âgé, je léchais le sexe de sa partenaire plus âgée elle aussi sans avoir véritablement conscience qu'il avait joui en elle. Je la prenais de mes doigts, fouillant son sexe, jouant avec des boules de geisha antiques. Plus tard, après deux ou trois heures que j’aurais aimé ne jamais voir finir tant la femme plus âgée était belle et poétique, grande et robuste, émouvante et palpitante, au volant de ma voiture, je reniflais frénétiquement mes doigts et les léchais à la recherche des ébats passés, prenant alors conscience qu’il y avait autant d’elle et de lui à lécher. La forme de son sexe a lui me rebutait et jamais je ne l’aurais sucé, mais la caresse m’a plu et m'a semblé naturelle. Je n’ai pas cherché à comprendre, ce qui s'était passé ne me questionnait pas. Je désire les femmes et si elles peuvent être des hommes alors je veux bien être une femme pour sucer leur queue plus que la mienne.


Plus d'une décennie a passé depuis. J'ai croisé il y a peu le chemin d’une femme, un homme, un être sachant être tout à la fois. J’aime marcher avec elle, la guider silencieusement sur le chemin, la faire rire et la faire jouir, et me laisser aussi utiliser lorsqu’elle me baise le cerveau, lorsque j’ouvre mon crâne et qu'elle laboure mes synapses de ses coups de reins immatériels, avec sa queue brûlante, sa queue prenante, sa queue bien ancrée en moi. Il y a quelques jours, nous avons marché dans les gorges. Il faisait chaud sur les crêtes, dans la garrigue, sur la roche dénudée. Il faisait doux dans la rivière, à l’ombre des châtaigniers. Avant que nous nous apprêtions à partir de notre halte en eau fraîche, sans un mot, elle s’est glissée contre moi, m’a enserré de ses bras, a posé, je crois, son menton sur mon épaule, et je me suis abandonné à son étreinte protectrice et enveloppante. Dans ces bras, je me suis senti femme, pouvant être à la fois homme ou femme, homme et femme. Je la regarde souvent comme une femme et je la perçois aussi comme un homme. Elle est beau. Il est belle. Il me plaît parfois de me dire secrètement que je suis sa meuf sans que cela m’amène à penser qu’elle est mon mec ou ma meuf. Je marche à ses côtés sans me poser de question, sans voir les questions que les passants se posent peut-être. Après cette étreinte si délicatement offerte, elle m’a tendu sa culotte pour que je la porte sous mon bermuda. J’en ai bandé terriblement et cela m’a pris, comblé de ce que je considérai comme un cadeau, un privilège à nul autre pareil, étourdi par l’inversion des rôles, elle portant mon slip humide de la transpiration de mon entre-jambe. Moi portant sa culotte humide des ses propres effluves. Je me suis senti femme, chienne, désireuse et désirable. Son corps est de peau, sa présence, son aura, la vivacité de son esprit, sa force de caractère, son désir et son pouvoir me liquéfient le cerveau et je coule littéralement entre ses doigts. Un de ses mots, une de ses mains posée sur moi, son regard ont le pouvoir de me rendre chose et animal, docile dans sa main, homme, femme, chienne, wombat, emporté avec tout. Je la bouffe et elle me prend, elle me prend aux tripes quand la nuit se fait en nous. Je lape ces lèvres comme un saint bernard assoiffé et affamé. Je suce ses lèvres érigées en un sexe dressé. Sa queue s’est nichée en moi. Et maintenant je désire une chose, qu'elle m'apprenne avec tendresse et ferveur à sucer sa jolie queue avec la même ivresse que je suce et lèche ses lèvres et son sexe, car elle a ce pouvoir sur moi. Je ne veux plus sucer ma bite, je veux sucer sa queue.

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