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Indécente

Montre moi l'indécente qui est en toi, écarte les jambes, bien en grand.
 
Te souviens tu notre seule et unique fois ? Toi chez toi, moi ici. Tu ne voulais pas me laisser faire, tu voulais à tout prix prendre le dessus. Moi je voulais jouer un peu, te montrer comme je pouvais souffler sur les braises qui sommeillaient en toi. Ces braises que ranimaient chacun de mes mots. Oui, à plusieurs reprises tu as tenté de reprendre la main, mais tu savais très bien que ce petit jeu serait vain, et tu as vite baissé le pavillon pour me laisser pénétrer pleinement dans ton antre. Je me suis approché de toi, calmement, sûr du méfait que j'allais accomplir. Je voulais déjà te posséder, aujourd'hui je le veux encore plus. J'espérais pouvoir me glisser en toi, entre tes cuisses, aux interstices de tes pensées. Qu'espérais tu de moi à cette époque ? Un amant de plus ? Un homme de plus à tes genoux ? Ou simplement prendre le plaisir qui t'étais offert ?.Moi je voulais que tu sois mon jouet, ma femme marionnette. Je tirais sur les fils au travers de cette toile qui a fait de nous deux amants perdus. Je voulais te prouver que je pouvais disposer de toi là tout de suite et sans attendre.
 
Oui garde les cuisses ouvertes, montre moi la source, ne me cache rien.

Ferme les yeux. Mon souffle se pose sur ta nuque, l'idée de ma présence t'électrise, convulsée en ton for. Je le sais. Tu le sais. Tu ne peux pas m'échapper. Toi, tu devais te dire que cet homme recélait quelques promesses. Tu étais curieuse de voir jusqu'où je te mènerais, jusqu'où tu serais prête à aller. Le chemin est long. Mais quel délice de prendre notre temps, de semer ça et là les petites pierres qui nous offrirons la jonction, connectés. Je glisse ma main dans ta chevelure cuivrée, glisse quelques impératifs en ton sein. Laisse toi faire. Laisse toi griffer. Donne moi ta main. Je la fiche sur ma queue. Dressée, fière et pourtant si fragile. Tes deux mains sur le clavier, tes jambes toujours écartées. C'est moi qui pose les mots, qui les fixe dans ton ventre. Je te pousse. Je franchis tes dernières défenses. Oui abandonne toi, tu n'as aucune autre issue. Une main sur ta hanche, je t'attire à moi. Contre moi. Tout contre. L'idée de me contrer traverse ton esprit. Mais mon souffle l'évente. Un rythme. Une chamade. Ton cœur. Un écho si connu que ta source s'inonde. Souviens toi de cette première fois. Celle où tu ne sais pas ce qu'il va advenir. Celle où toutes ces choses te paraissent si nouvelles. Mon rythme est conquérant, il me suffit d'un mot pour te conquérir à jamais. Viens. Un mot sans détour, et voilà tes lèvres qui m'ouvrent la voix. Humides, délicates, savoureuses. Je te tiens. Fermement.
 
Pose tes cuisses de part et d'autre du fauteuil, montre moi ton intime.
 
Une fois de plus, toi rebelle. Mais pas pour longtemps. Tu me joues ton cinéma de la vertueuse. La petite mijaurée. Non. Pour moi soit mon indécente. Pose ta main sur ta chatte. Ne fait rien d'autre. Concentre toi sur cette sensation. Une petite chaleur d'abord, une brûlure ensuite. Le piège est refermé. Et ni toi ni moi n'en possédons la clef. Aucun demi tour, un chemin tout tracé. Toi et moi. Ferme les yeux. Je reste là à quelques centimètres, je t'observe, j'aime te regarder. Sur le fil, prête à chuter dans les abysses de nos désirs. Ton parfum m'enivre, odeur de ton intime. Tu clames mon prénom, tes lèvres s'ouvrent à ma langue, tu réclames un baiser. Je suis tout proche. Une main sur ta nuque. Ouvre tes yeux, regarde mes lèvres, invitantes, saisissantes de réalité. Toujours plus prêt. A peine un cil entre nos peaux. Tu me succombes. Je m'approche encore. Te désarçonne. J'éloigne mes lèvres et maintien ma prise. Ton regard me crie. Moi je me rapproche de ta gorge, offerte, sans défense. J'y plante mes crocs, te vampirise, sauvage, torture brûlante. Je te tiens. Te voilà entre mes mains, en mon pouvoir.
 
Presse ta main contre ton sexe, de haut en bas, écarte, encore.
 
Je t'avais demandé de te mettre à genoux. Mon ordre ne souffrait aucune contestation. Je te voulais nue, crue. J'ai placé tes mains sur ton cul. Ecarte tes chairs. Toi tu te défilais, tu voulais caresser ton lac. Tu voulais te décharger du poids de mes mots, tu voulais te décharger. Je te l'ai interdit. Je défais tes agrafes et libère tes deux seins. Je dépose un baiser, un de plus, bien chaste, tu ne trouves pas ? Je vais te faire brûler à petit feu. L'idée me plait. Je veux prendre mon temps. Pour moi rien ne presse, le spectacle que tu m'offres n'est pas prêt de m'ennuyer. Je voulais mon tableau et savais les objets à positionner, les touches à imprimer. J'ai imprimé ton cul. Une belle marque, rouge, blanc. Quel beau contraste. Je te contourne, du dos vers ton visage, de ton cul vers ta gorge. J'enserre ton opalescence tachetée, ils sont lourds, doux et apaisant. Je les pince car je ne veux pas t'apaiser. Je veux des orages, je veux des éclairs, je les vois dans tes yeux, je les capte, te les rends. Tu me veux ? Non. Pas un mot de plus. Ce n'est pas le moment. Laisse cette tempête sourdre en toi. Laisse moi briser tes dernières attaches.
 
N'oublies pas je te veux indécente, écarte encore un peu plus, montre moi.
 
Je joins tes mains dans ton dos, belle position d'offrande, si sage en apparence, si assaillie en réalité. Je dépose ma main sur le bas de tes reins. Juste au dessus des deux globes. Ma marque est toujours présente. Il lui faut une symétrie. Voilà qui est fait. Surprise, tu as échappé un petit cri. Délicieux. J'aime. Ton regard me hurle de te prendre. Mais non, ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas posséder ton corps. Ce que je veux c'est ton âme. Ce que je veux c'est toi sans atours, sans aucun artifice, je te veux brute, pure, crue. Cambre toi d'avantage. Je ne veux voir que la brisure de ta croupe. Offre moi cette féminité, si belle, si désirable. Ma main revient sur tes seins, je les caresse, doucement, délicatement. J'imagine poudrer ta peau de nacre d'un voile de talc. Oui, une geisha, ma geisha. Un bel O sur le bout de tes lèvres, précieuse, pointilleuse, dans les moindres détails. Une belle façade, je lis au travers, derrière ton apprêt, je devine tes rêves, décadents, envoûtés, délirants. Une extrémité que je veux t'offrir. Une profondeur que tu me donneras. Mes mains parcourent ta peau pour marquer tes deux pointes. Voilà que je tire ces deux petits embouts, vers le haut, divine déformation. Deux doigts comme une pince, deux mains comme une griffe. Douleur, exquise sensation, ma féline.
 
Caresse toi, écarte tes lèvres, montre moi tout, montre moi ce vide de tout.
 
Je t'entends murmurer mon prénom, à peine audible. Cette litanie m'honore, mi homme mi dieu. Je te faire perdre pied. Tu gémis. Je m'entête, je te fais perdre tête. Tout ton être conduit à ma perte. Je veux que tes mains restent jointes. Je veux t'utiliser à mon gré, selon ma volonté, je veux te dévoiler à toi, à moi comme au monde. Cette fois à moi de te présenter mon monde. Fier. Masculin. Doux. Satiné. Fantasmé. Dure. Ton corps entame un mouvement vers mon être. Non. Ne sois pas pressée, laissons encore mijoter, laisse moi encore te conduire vers cette clairière que je te dévoilerai en temps voulu. Tu pourras t'y étendre. Une condition, y rentrer nue de tout préjugé, quitter nos armures et n'avoir crainte de rien. Je te ferai boire mon intime, transparent, paille et or. Tu ne me refuseras rien, je te donnerai tout. Tu insistes, tu la veux, tu veux prendre cette belle queue tendue dans ta bouche. Bon prince, je m'incline, juste à portée de langue, impossible de la prendre en bouche, mais visiblement tu te satisfais de ce peu, voilà que tu te mets à me taquiner coquinement. Non finalement tu renouvelles ta supplique. J'aime ton supplice.
 
Ne change pas de position, garde les jambes bien écartées, je me délecte de toi.
 
Tu coules, tu te décomposes, un flot de chaleur, magnifique dérive. Je veux te vider du superflu. Une chaleur qui devient brûlure. Mais ce n'est rien. Tu ne sais pas ce que peut être une brûlure, une véritable brûlure, celle qui emporte tout sur son passage, celle qui dévore la terre, celle qui fertilise le monde, celle que l'on ne nomme pas, celle que je veux te révéler. Cette fois je m'invite entre tes lèvres, cela n'éteindra pas ton feu, au contraire. Je te laisse me sucer comme il te plait. Lentement. Complètement. C'est doux. Je me retire et je te vois pantelante. Tu me redemandes. Trop court n'est ce pas. Tu acquiesces faussement résignée. Encore me dis tu. Tu la veux. Tu veux la sucer. Tu veux t'en délecter. Point de non retour. Une véritable petite chienne. Crue. J'aime. Debout. Cette fois tu suis mon mot. Pose tes mains sur le bureau. Je n'ai rien d'autre à dire tu me présentes ton cul. Indécente. Mouillée. Ouverte. Jambes à demi écartée. Cambrée. Provocatrice. Tu veux jouer aux petites putes. J'aime.
 
Montre moi. S'il te plait. Montre moi ce mystère. Exhibe toi. Nue. Absolument nue.
 
Toi tu m'attends. Il te manque quelque chose, tu veux combler ce vide que j'aime tant regarder. Je me recule de quelques pas. Je reluque. Le vice au fond des yeux. Le sexe dans toutes mes pensées. Caresse toi. Nouvel ordre. Impératif. Cinglant. Tu passes tes doigts sur ta fente luisante, je les vois disparaître un à un. Un jour je te caresserai de l'intérieur. Je te retournerai. J'y enfouirai ma main. Et tu m'accueilleras en criant au monde ton plaisir d'être femme entre mes mains. Tu gémis. C'est exactement ce que je veux. Que tu gémisses, que tu ne calcules plus rien, que tu laisses rebondir chacun de tes gestes, libres, libérée, libertine. Tu me veux. Combien de fois me l'as-tu dit depuis que nous avons commencé ce jeu. Je ne m'en lasse pas et je ne m'en lasserai jamais. D'ailleurs je ne te demande plus rien, je n'ai plus rien à dicter. Tu es si bien mise ainsi sur tes rails que tu devances chacun de mes mots. Tu retires tes doigts de ton sexe béant. Un filet épais tombe à tes pieds. J'aime te voir ainsi liquide, viscérale, obscène. Tu les suces, les pourlèches, une chatte bien élevée. Gourmande, garce jusqu'au bout des doigts, un mot sur tes lèvres, prends moi ! Tu continues à te lécher. Assez ! Tu continues. Magistrale cette fois, rouge, cinq doigts dessinés sur ton cul. Assez j'ai dit ! Tu cries, tu halètes. Et toujours ce mot à tes lèvres. Viens ! Viens ! Prends moi ! Prends tout !
 
Ecarte ! Laisse moi passer ! Obscène, vicieuse, extrême, indécente. Montre moi !

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