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Nuit

Hier je vous ai demandé de vous caresser. J'aimerais vous voir vous installer, poser cette serviette sous votre corps pour ne pas laisser de trace de votre escapade, fermer les yeux et penser à moi, à mes mots qui vous assaillent, qui offrent un écho à votre chair.

J'aimerais assister à ces petits préparatifs, j'aimerais voir votre esprit guider votre corps, votre corps accaparer votre esprit. Que vous devez être belle transportée par le plaisir que vous m'offrez. Je me suis caressé. Moi je n'ai pas su résister.

Je fermais les yeux et j'imaginais être votre double. Je visualisais vos mains entre vos cuisses, vos doigts écartant vos lèvres, vos lèvres humides, fontaine et voilà que je me faisais miroir. C'était à mon tour d'être dans cette pièce, vous étiez partout, et je me suis caressé.

Je vous ai invité, venez s'il vous plait. Rejoignez moi à la capitale, ne me laissez pas seul, ne me laissez pas dans d'autres bras, c'est vous que je veux, venez, je vous en prie, ne me laissez pas m'abandonner à d'autres femmes.

Je veux me perdre en vous et non me perdre en elles. Pourtant j'ai peur de m'égarer dans d'autres lieux à mille lieues de vous. Et mes mains ont redoublé d'agilité. Mon sexe était dur, doux, tendre. Je l'ai frotté contre le tissu de mon sous vêtement.

A droite, à gauche, je n'ai laissé aucun répit à mon frein, loin de freiner mon envol. Ce serait une nuit entre le 2ème et le 3ème jour, un été parisien. Nous passerions la nuit ensemble et je vous couvrirai de baiser, drapeau blanc haut levé.

Vous ferez de moi ce que vous voudrez pourvu que nous puissions nous aimer et nous perdre. Que c'était bon de vous imaginer, là toute proche, haletante de désir, frissonnante de plaisir. Je voulais vous accompagner jusqu'au bout.

Je suis resté allongé, les yeux fermés, m'enfonçant dans une nuit de chimères, mon sexe de plus en plus sensible, ma main pressant le tissu, le tissu pressant ma queue, chaude, et toujours douce. J'ai joui. Répandant la semence que je vous offrais sur le tissu qui l'emprisonnait.

Douloureux et insatiable. Loin d'être repu. Je voulais prolonger encore, et pour vous j'ai fait ce que je ne fais jamais. J'ai glissé ma main sur ma peau, à la rencontre de mon moi. Pollinisé, j'ai porté mes doigts sur mes lèvres, je voulais me partager avec vous, je me suis apprivoisé. C'est autant moi que vous qui léchiez ce pollen blanc, étrange, goût de sang, frais, métallique. Oui je vous appartiens.

V_O_1
Photo : amourdecouple

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