Accéder au contenu principal

Dialogue

Saurai-je vous faire lâcher prise ? Je vous laisserai répondre à cette question le moment venu, lorsque vous vous serez égarée sans détour à la lecture des lettres qui défileront pour vous devant vos yeux. 

Un petit B gravé sur votre hanche, frissons éphémère mais certain
Je glisse un A dans votre main, secret à faire croitre main dans la main
Un minuscule I sur vos lèvres, petit signe de haut en bas se prolongeant toujours plus bas
Maintenant le tour du S, celui qui enserre, qui fait sien de bout en bout, ici sur votre coeur, petit battement, arythmie mélodieuse,
Un E, raide, radical, masculin car Elle ne va pas sans lui
Je crois maintenant que c'est le tour du R, celui qui marque mon sceau, une cire brulante toujours espérée, là sur le bas de vos reins, oui tendez le, que la cire prenne toute sa dimension
Et retour au S, qui fait sien votre bassin, qui enveloppe, prise certaine, assurée, mienne 

Des interrogations ? alors je ponctue par le point, histoire de les faire fuir, d'éclairer vos cieux et libérer vos mots. Voilà mon voeux, je vous l'offre.
R.

Le B me va si bien qu'il s'imprime sans délai
Vient le rejoindre le R de votre sceau au creux de mes reins qui se dresser et cherche la caresse
Mon corps alors pour mieux offrir ces rondeurs dessine un U à moins que ce ne soit,
Plié sous votre férule, un L qui le casse en deux
Non je crois bien que c'est un U qui le replie
tandis que la badine fend l'aiR d'un sifflement à peine perceptible
Et emporte ma raison, faisant naître par ce E radical une nouvelle Elle
Car vous avez raison, il n'y a pas d'elle sans Lui qui enlace d'un S final puissant comme des serres.
Certaines sont si douces qu'on en redemande... 

B.
P4180321

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PornographieS

 Texte écrit pour le thème du mois de juillet 2024 "Pornographie" du groupe fetlife "Passion Écrire" ---------------- # Porno \pɔʁ.no\ Adjectif. Relatif à, qui appartient à la pornographie ou à l'extrême violence. Caractère obscène d'une oeuvre d'art ou littéraire. Nom masculin. Film pornographique ou d'extrême violence. Représentation (sous forme d'écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées Porno vice, porno star, sur le canapé les yeux ébahis. Je veux voir. Voir ce qui ne se voit pas. Toujours regarder, sans plus cesser. Des hommes, des femmes, des cris et des râles, simulés, amplifiés, réels, au-delà de l'écran, le néant, l'anéantissement de toute volonté. Le néant qui dévore sans fin, qui te mène en bordure de toi, qui t'empare et te désempare. Panti...

Je veux sucer

 J’aimerais sucer ma bite. Elle est douce, sa taille est sobre, elle est chaude et la caresser fait fleurir en moi toujours une sorte de quiétude, d’abandon serein et parfois d’excitation fiévreuse. Elle tient dans le creux de ma main. Le pourtour du gland est délicatement ourlé, il prend de l’ampleur après avoir joui. Elle m’apparaît démesurée dans le désir plein, lorsque je ne veux qu'une chose, jouir à n’en plus pouvoir. À la base du gland, le frein est formé d’un amas de chair, tendre et malléable, héritage de l’enfance et de la circoncision tardive, petit amas de chair aux sensations fulgurantes. Queue sensible à la moindre émotion. Je me saisis parfois du frein et le tire pour emporter toute ma chair. L'entrée du conduit urétral est une invitation à fourrer une langue. Lorsque la fièvre me prend c'est mon petit doigt que je viens parfois fracasser dans mon gland, l’aplatissant par le haut. Forcer le passage n’est pas une veine masturbation, dans ce délire là, quand il...

Chienne

 Je suis allongée sur le dos Confortablement installée  Le crâne enfoncé dans la profondeur des plumes du coussin  Tu me regardes Je te regarde Je suis nue  Je bande fort parce que j'ai envie de toi  Je bande fort parce que ma bouche et ma langue se sont enfouies dans ton sexe à te dévorer  Je bande fort parce que voilà plus d'une heure, peut-être deux, que je suis absorbée par tout ce que je fais, tout ce que je te procure. Je suis chienne Tu me regardes  Je garde le silence et te regarde  Plongée en toi Tu es agenouillé entre mes cuisses  Tes genoux viennent toucher la peau de mes couilles Tu te mets à sourire dans le silence  Ce sourire vicieux qui fait rire tes yeux et illumine ton visage Tes seins sont beaux, ils pointent Le désir de les lécher et sucer en est douloureux Et ton sourire Est-ce que tu lis dans mes pensées ? Ce sourire qui me rend chaude  Je souris à mon tour Je veille à tenir ton regard Mes bras sont relevés au d...