Accéder au contenu principal

De l'autre côté du miroir #2

Vous continuez à m’observer… vous pouvez lire dans mon regard un mélange de panique et de colère… Je sens sa main sur mon épaule, je me raidis… Même si je sais que j’encours votre colère je m’écarte brusquement… Vous ne bougez pas et continuez à me fixer…

Je recule de nouveau d’un pas…

Intérieurement je bous de colère contre vous car je vous avais confié qu’une expérience avec une autre femme me tenterait mais que c’était une envie que j’avais besoin de mûrir et là vous me l’imposez … je n’ai aucune envie que cette femme me touche …. C’est à vous que je me suis abandonnée, offerte sans conditions, c’est à vous que j’appartiens pas à elle.

A ce moment très précis vous comprenez que je vais partir …le temps de tourner les talons, vous êtes déjà près de moi, vous saisissez ma main que je vous refuse….
Vous êtes perturbé par ma réaction… jusqu’à présent je n’avais jamais réagi aussi violemment… vous me prenez avec fermeté dans vos bras.

« Chère amie laissez nous s’il vos plait »
Nous sommes seuls dans la chambre, vous m’attirez vers le lit, comme un boxer sonné je me laisse faire…
« Regardez-moi ! »
Je refuse….
«  Regardez-moi s’il vous plait » me demandez vous avec douceur cette fois…
Je lève enfin les yeux… vous affrontez sans ciller mon regard plein de colère.
«  Je suis à vous, pas à elle ! Je ne peux pas… pardonnez-moi » vous dis-je tristement.
« Mademoiselle, effectivement vous m’appartenez… Corps et âme. En acceptant de vous donner ainsi à moi, cela signifiait que vous vous abandonniez à mes envies… celle d’aujourd’hui étant de vous offrir à mon amie pour qu’elle vous apprenne le plaisir féminin qui semblait vous attirer…
Je vous laisse le choix Mademoiselle… là, maintenant ! Soit vous quittez cet appartement immédiatement mais définitivement, soit vous décidez de vous laisser aller. »

Je reste silencieuse n’osant plus vous affronter… Vous déposez un baiser dans mon cou… je ne réagi pas… même si le moindre contact de votre part m’électrise immédiatement, je refuse de vous le montrer… vous m’embrassez de nouveau, me mordez même… je ne peux réprimer un frisson…

« Laissez vous aller, Mademoiselle faites-moi ce plaisir… je sais votre désir de n’être qu’à moi mais ce que je vous offre aujourd’hui je ne pourrai jamais vous l’apprendre par moi-même… laissez moi vous regarder prendre un intense plaisir que seule une femme peut provoquer chez une autre… je serais là, vous ne serez pas seule… votre corps sera à elle pour un moment mais votre âme sera à moi quoiqu’il arrive…. »

Tout en parlant vous continuez à m’embrasser… vos mains se promènent sur mon corps… je frissonne vous venez de me griffer le long de la colonne vertébrale… je ferme les yeux, soupire. J’essaie de me raisonner, de passer outre l’incendie que vous commencez à faire naître en moi… je tente de reprendre mes esprits pour me lever mais j’hésite. L’idée de ne plus vous revoir me torture. Mes jambes s’écartent lentement sous la pression de l’une de vos mains… vous glissez un doigt furtif dans mon intimité déjà humide… juste entre mes lèvres… rien de plus… vous bougez et venez vous installer derrière moi pour m’allonger sur le lit. Vos mains remontent tout le long de mon corps, votre langue taquine et joue sur mon cou, ma gorge offerte… les yeux toujours clos, ma respiration s’intensifie… vos mains viennent se poser sur mes épaules… vous ne cessez vos baisers… je sens votre main droite s’éloigner et revenir rapidement. Je perds pied, je le sens… je tente de me redresser mais vous m’en empêchez avec une légère pression sur les épaules.

Je sursaute et me raidis… je la sens, j’ai senti sa main sur ma cuisse… d’une main je tente de repousser la sienne… vous saisissez mes mains et me les maintenez…
Je ne respire plus… j’ai les yeux clos… je n’ose pas affronter la réalité de la situation… sa langue joue maintenant sur l’intérieur de ma cuisse… elle essaie d’écarter un peu plus mes jambes mais je résiste… Elle continue de jouer avec sa langue puis glisse sa main sur mon intimité… elle caresse tout doucement mon petit mont totalement doux… puis vient y déposer un baiser… un de ses doigts glisse vers mon clito… et commence à le titiller, à l’effleurer…

Je prends une longue et profonde inspiration… je réalise que ce qu’elle me fait commence à me donner du plaisir, je tente une dernière fois de me redresser en murmurant un « non » que vous venez étouffer d’un baiser…
« Laissez-vous aller… votre corps frémit, réagit… acceptez le fait que vous éprouviez du plaisir grâce à elle… n’ignorez pas ce plaisir qui monte en vous… je vais à présent vous laisser, je serai tout près, je ne vous abandonne pas »
Vos mains quittent alors les miennes et viennent effleurer ma poitrine délicatement... je vous sens ensuite vous éloigner… non sans avoir murmuré dans mon oreille un « ouvrez-les yeux et regardez-moi ! » ce que je fais…

Vous plantez alors votre regard gris bleu dans le mien, ce regard qui m’électrise… mes cuisses s’écartent d’elles même je ne parviens plus à les maîtriser… je gémis en sentant qu’elle vient d’insérer un doigt dans mon intimité… je rougis de honte en réalisant combien je suis déjà trempée… Nos regards ne se lâchent pas… vous êtes à l’affût de la moindre de mes réactions, de mes émotions…

Je sens sa langue remonter le long de ma cuisse… venir s’égarer sur mon pubis avant de venir enfin sur mon clito… je gémis un peu plus fort… je peux sentir combien il est gonflé par le plaisir… elle joue avec, passant sa langue autour pendant que son doigt continue d’aller et venir en moi… Je me contracte... Gémis de nouveau… sa main libre remonte sur mon ventre pour atteindre mon sein qu’elle caresse doucement avant d’en prendre le téton entre les doigts et le pincer m’arrachant de nouveau un gémissement… une de mes mains glisse sur sa tête pendant que l’autre rejoint celle qui se trouve sur ma poitrine…je ferme les yeux…..me cambre de plaisir…

r_ves_de_femme

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#