Accéder au contenu principal

La page blanche de F.

Un certain nombre d'entre vous se sont prêtés au jeu de la page blanche et je tenais à vous en remercier de tout coeur. Il est donc temps de m'effacer aujourd'hui et de laisser la place à F. qui a écrit ce possible pour remplir à sa façon cette page blanche.


Je sais que je n'irai pas le rejoindre. Il attendait l'évidence, c'est à moi qu'elle s'est présentée.
Je ne prendrai pas le train. Nous ne passerons pas de l'autre côté du miroir.
Nous ne devons pas succomber à ce désir Instantané qui nous porte l'un vers l'autre.
La quête de ce Graal peut faire mal, le chant des Sirènes est une Symphonie aussi douce que dangereuse, et je ne veux pas jouer ce rôle-là, alors je préfère renoncer. je crains tellement qu'il ne puisse pas supporter les Reflets que lui présenterait le Miroir du lendemain. Les Peurs ont parfois le dessus sur les désirs...

Chaque jour, J'imaginais cette Approche. Chaque jour, je lui donnais un nouveau Cadre. Parfois, cette Première rencontre débutait par un "Débauchez-moi", lancé dans un soupir, dans un sourire, en écho à ces quelques mots que j'ai lus sur ses pages et qui m'ont tellement bouleversée.
Et je me voyais déjà, Indécente, Invasive, l'assaillant de Mes baisers, plongeant Dans ses soupirs, jusqu'à ce que la Flamme des bougies s'éteigne, jusqu'à ce que nos deux corps finissent par résoudre leur Théorème.
Il y avait aussi ce Réveil matinal, doux Supplice s'il en est, la tendresse en Cascade, le plaisir en cadeau, le délice en souvenir, et cet "Embrasse-moi encore" que je répétais inlassablement, défaillante sous les meilleurs baisers du monde, ceux échangés Contre les murs.

Quand je pense à ces chimères auxquelles nous pourrions donner vie, à ces Poussières d'étoile qui n'appartiendraient qu'à nous, à ce petit Cœur au creux des hanches que j'ai envie de voir battre, je sais.
Candide, peut-être, mais je sais. Je sais que j'irai. Un jour, une Nuit. C'est Impératif. Et puis... Je ne sais pas être raisonnable... 
Sourires...

m_dus_e

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La Malemort

Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton

Un répit

 L'un contre l'autre, assis dans le salon. Lumières éteintes. Quelque chose comme trois heures passées minuit. Les lueurs de la vie. Les solitudes choisies, subies. Tes mains qui me massent, nous apaisent. Le dos se dénoue. La colonne s'abandonne. Je sens ton envie. La mienne naît ainsi de la tienne. Je ne dis rien. Je ne suis pas même certain de le vouloir. Pourtant je le veux. Mais je crains l'après. Est ce que cela effacera l'avant ? Est ce que cela effacera le dernier mois ? Ce serait plus simple, mais je ne veux pas que cela efface. L'amnésie et l'oubli pour ceux qui craignent. Je suis capable de cela. Mais je ne veux pas. Alors tu demandes. Je dis oui, j'ai envie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si cela compliquera plus encore. Je dis cela, et je dis j'ai envie. Et tes mains continuent à glisser sur ma peau. Et tes seins, et ton ventre, et ton bassin, collés contre mon dos. Je bande. Depuis longtemps déjà. Depuis que

La chambre des rêves (communion d'un Ange ou d'un Fou)

  Bande son : Handel - Giulio Cesare in Egitto, HWV 17, Act II, scène XIII : Aria-largo "si pieta di me". Interprète : Sandrine Piau https://www.deezer.com/track/92369954 —-----------   Bilbao. Au coeur del Cerco Viejo, tout proche de la Plaza Nueva, non loin del Nervion, il y a une petite rue, des odeurs légères et trainantes de tortillas, de chipirones frios, des éclats de voix, ceux des enfants qui jouent, ceux des adultes qui s'apostrophent dans le brouhaha tout proche, des bruits de vaisselles, celles que les serveurs lavent à la va vite avant de les remplir de pintxos gourmands et généreux. Franchir le passage, c'est se noyer dans le coeur battant de la ville, dans la foule et la vie sociale, l'alcool et les rires, le plaisir de l'instant et les amitiés braillardes. Restons en bordure. Au numéro uno de cette petite kalea servant de desserte à la dizaine de bar à pintxos de la Plaza, avant le chao des hommes, il y a une porte dont seul les rêveurs ont l&#