Accéder au contenu principal

Jean-Louis

Elle me montre ses dessous, elle parade, des corsets à sa taille

Je la vois chienne, je la vois faussement innocente, je la veux à mes pieds

Elle ne me montre rien ou si peu, sans pouvoir la toucher, que mes yeux, que mes mots

Je la vois pute, je la vois pleine, je la vois catin, je la veux défoncée

Elle s’exhibe toujours vêtue, toujours cet objet à ses hanches

Je la vois écarter les cuisses, je la vois décharner son sexe, je la veux exhibée

Elle se joue de notre distance, joue les lointaines, me montre son nouveau serre taille, l’air de rien

Je la vois les seins éventés, je vois des marques, des yeux exorbités, je la veux le cul défoncé

Elle pose sans se dévoiler, elle me met au supplice, cache ses hanches sous le brillant satiné

Je vois sa bouche, grande ouverte envahie par des centaines de queues anonymes, je la veux béante

Elle distille sa présence, m’envoie quelques photos, toujours si prude, dans son dos le tissu enlacé

Je vois son visage souillé de sperme, je vois ses cheveux sales de pisse, je la veux ravagée

Elle me nargue avec sa taille de guêpe, toujours rehaussée d’un corset subtil, étoffe douce

Je la vois se faire prendre, se faire maltraiter, elle consent, elle demande, je la veux suppliante

Elle se croit immaculée, me raconte ses débauches, me les interdit, gainée de soie et d’orfèvres

Fuis avant que je ne te possède ! Fuis avant que je ne t’étouffe ! Continue ton manège, torture encore mes sens et tu paieras le prix cher, tu étoufferas sous l’étau du plus étroit de tes corsets. Tu jouais à me rendre fou, alors je laisserai libre court, je déchainerai mes instincts.

Fuis avant que je ne te prenne ! Fuis avant que mes mains ne te tienne ! Continue tes minauderies et tu ne seras plus que flaque essorée par ce corset que je lacerai à l’extrême, étouffant tes cris et tes pleurs par mon sexe dans ta gorge et la pression de la gaine.

Un cuir brut abrasant ta peau si douce, compressant tes hanches, le pourtour de ton ventre, enfonçant tes côtes. Joue toi de moi et je te réduirai au néant de tes entrailles, je redessinerai ton corps, réduisant l’espace de tes omoplates, serrant toujours plus fort, nouant la douleur dans ton souffle. Tu me diras alors s’il est toujours si bon de m’allumer, de t’offrir aux autres et de t’interdire à moi. Tu me diras cela dans un souffle lorsque tu seras mon pantin désarticulé, lorsque dans mes yeux la plus dure des flammes éclairera ton visage aveuglé de douleur, lorsque j’aurais embrasé tes cavités brulantes, lorsque j’aurai calfeutré ton buste. Tu m’obsèdes et je te le ferai payer. Alors fuis ! Fuis ce JE !

corset

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le chemin et la terra incognita

  Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...

Linoléum

Dans l'ambiance masculine du restaurant, je regarde ses yeux. Ils sont chocolats et me disent ce qui est écrit sur ses boucles d'oreille. A côté de nous, deux hommes et une vieille dame. Je partage avec elle une cervelle de canut et une salade de lentille. Port de moustache autorisé, je me mets à regretter l'ambiance enfumée qui a du accompagner ce lieu si souvent. Pourtant je ne fume pas, je n'ai jamais fumé. Elle parle, bien plus que moi et bien mieux que moi. Je souris. Ces cheveux roux me rappellent sa nuque, l'implantation de ces cheveux dans sa nuque que j'ai trouvée si belle quelques semaines avant. Je ne lui connais pas de collier mais suis certain qu'elle les porterait parfaitement. Soudain, elle m'interrompt, se lève. J'ai l'impression que tout ce que je peux dire de sérieux est terriblement ennuyeux et quelconque. Ça n'est qu'une gêne passagère, je suis bien. Mes yeux se portent sur ses jambes. Je ne distingue pas ses bottes...

Un monde en soi

Chaque chose était vivante. Chaque chose était mémoire. Chaque objet était une part d'elle. Chaque objet était elle. Elle était ces objets. Ils étaient elle, sa propriété, son domaine, son monde à elle. Disposer des choses était une nécessité absolue de sa vie. Les faire siens c'était maîtriser un monde, un univers qui lui était propre, univers secret, inconnu, inabordable pour quiconque n'aurait pas été dans sa peau ou dans sa tête. Qui saurait déchiffrer le sens que prenait pour elle cette large tête sculptée qui trônait fièrement à proximité de son lit ? Travaillée dans un bois de noyer aux teintes ambrées, cette crinière sauvage prenait à ses yeux l'écho d'une chevelure de femme s'ouvrant partiellement sur le front équidé d'un animal aux naseaux puissants et au regard fier, un regard porteur de mythes aux chevauchées et aux combats fantastiques. Qui pouvait comprendre que l'anthracite et le gris de lave des tapis épais qui gisaient en rectangles séq...