Aphrodite
veut jouer, Aphrodite veut jouer sans prendre ni détours ni gants, elle
veut des queues, une, deux, trois, quatre, cinq pour lui clouer le bec
et le cul, la chatte et ses mains, lui, il lui faut de la sueur, du
vice, du foutre, des trous dilatés, des cris en diable, des bites
turgescentes, des chaleurs animales, des hommes en ruts, des femmes
fontaines, du sperme, des odeurs, de la mouille, de la pisse, du mal,
des odeurs de cul, de musc, du sombre, des trucs, des trucs qui collent
au corps, qui la prennent partout, tout le temps, des mâles qui ne lui
laissent aucun répit, des regards déviants, des claques brulantes, des
griffures dans le cou, sur le cul, des masses qui s'écartent, des
chairs labourées, des lèvres ourlées, perlées, disloquées, gonflées,
des langues humides qui lèchent, qui lapent, qui crachent, qui
fouillent, qui cherchent, qui ouvrent, qui trouvent, qui bouffent, qui
poussent, loin, profond, des baisers tranchants, des dents qui mordent,
qui s'enfoncent, qui déchirent, qui font hurler, qui claquent, des
fouets, des mains, des cordes, des liens, des objets, des
détournements, des volutes d'insanités, des chapelets de jouissance,
des orgasmes insondables, des oublis, des néants, des ailleurs, des
paradis d'étuves, des corps épuisés, des âmes qui supplient, qui en
redemandent, des êtres qui ne veulent pas mourir, des femmes qui
rampent, qui supplient, des hommes qui titubent, ivres de sexe, de
peau, de membres étreints, contraints, libérés, des êtres qui se
consument, qui se brulent, qui se fondent, qui disparaissent, des corps
et des âmes qui ne sont plus qu'objet, désir, pantelants et outrageant.
Aphrodite est petite chienne, je ne lui souhaite qu'une chose que ses
nuits et ses jours soient bacchanales.
Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...
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