Mon ventre grouille, fourmille comme une vie démente.
Une vie à profusion, rampant sous l’humus d’une jungle luxuriante,
étouffante,
prenant toutes les formes,
balbutiant,
tombant,
se relevant,
heurtant mes lèvres,
mes seins,
mon cul,
ma chatte,
ma peau.
S’infiltrant dans mes veines, comme un poison alternant vie ou mort, ressuscitant sans cesse mes pensées mortelles pour les maintenir en tension.
Toujours.
Sur la corde raide,
sur le fil,
sur le tranchant,
enfonçant son dard,
plantant ses crocs aux profondeurs de mes entrailles. Faisant germer de mes viscères des désirs puants de souffre et de stupre absolu, des plaisirs malsains recherchant l’absolution de votre main,
de sa main enfoncée en mon puits,
de sa main appliquée sur ma nuque,
de sa main étouffant ma gorge, de sa main écartant mes lèvres pour me donner
l’air,
le baiser,
l’espoir,
la respiration imminente,
celle de la vie débordante.
Mes reins se cambrent, appels incessants de membres démentiels, diables membrés exhaussant les vœux de l’éternel, diables soumis aux maux de mon Dieu.
Que Dieu me fasse.
Que Dieu me modèle.
Que Dieu me fasse naître.
Je suis la putain de Dieu. Sa catin. Sa divine. Sa chose.
Voilà ma fierté, mon sacre, mon sacrifice.
Je suis la putain de Dieu. Sa pute. Son aimée. Son esclave.
Enchanteresse.
Incapable.
Subjuguée.
Dépassée.
Mystifiée.
Il me malmène et je l’aime pour cela. Ce mystère insoluble, un baiser,
des baisers,
me baiser,
me faire prendre,
saillir,
remplir,
petite chose,
chienne,
petit être.
Je suis son esclave, sa pute, sa dévouée, sa chose perverse qu'il repousse, qu'il abjure, conjure, absous de ses fautes. Dieu aimez-moi, pardonnez mes pêchés, je suis votre faute, je faute pour vous aimer. Aimez-les de toute votre amour pur. Je suis votre créature, votre création maculée, à votre image je ne peux être. Recueillez-moi en votre église, déposez-moi sur l’autel, au regard de tous, empalée sur les cierges de la Pâques, par moi prenez vie, abritez-moi en vous.
Dieu,
Je suis votre catin.
Dieu,
Je suis votre putain.
Une vie à profusion, rampant sous l’humus d’une jungle luxuriante,
étouffante,
prenant toutes les formes,
balbutiant,
tombant,
se relevant,
heurtant mes lèvres,
mes seins,
mon cul,
ma chatte,
ma peau.
S’infiltrant dans mes veines, comme un poison alternant vie ou mort, ressuscitant sans cesse mes pensées mortelles pour les maintenir en tension.
Toujours.
Sur la corde raide,
sur le fil,
sur le tranchant,
enfonçant son dard,
plantant ses crocs aux profondeurs de mes entrailles. Faisant germer de mes viscères des désirs puants de souffre et de stupre absolu, des plaisirs malsains recherchant l’absolution de votre main,
de sa main enfoncée en mon puits,
de sa main appliquée sur ma nuque,
de sa main étouffant ma gorge, de sa main écartant mes lèvres pour me donner
l’air,
le baiser,
l’espoir,
la respiration imminente,
celle de la vie débordante.
Mes reins se cambrent, appels incessants de membres démentiels, diables membrés exhaussant les vœux de l’éternel, diables soumis aux maux de mon Dieu.
Que Dieu me fasse.
Que Dieu me modèle.
Que Dieu me fasse naître.
Je suis la putain de Dieu. Sa catin. Sa divine. Sa chose.
Voilà ma fierté, mon sacre, mon sacrifice.
Je suis la putain de Dieu. Sa pute. Son aimée. Son esclave.
Enchanteresse.
Incapable.
Subjuguée.
Dépassée.
Mystifiée.
Il me malmène et je l’aime pour cela. Ce mystère insoluble, un baiser,
des baisers,
me baiser,
me faire prendre,
saillir,
remplir,
petite chose,
chienne,
petit être.
Je suis son esclave, sa pute, sa dévouée, sa chose perverse qu'il repousse, qu'il abjure, conjure, absous de ses fautes. Dieu aimez-moi, pardonnez mes pêchés, je suis votre faute, je faute pour vous aimer. Aimez-les de toute votre amour pur. Je suis votre créature, votre création maculée, à votre image je ne peux être. Recueillez-moi en votre église, déposez-moi sur l’autel, au regard de tous, empalée sur les cierges de la Pâques, par moi prenez vie, abritez-moi en vous.
Dieu,
Je suis votre catin.
Dieu,
Je suis votre putain.
"La putain de Dieu". J'aime.
RépondreSupprimerQue vos péchés soient pardonnés
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RépondreSupprimerEt, j'imagine, Dieu lui répondant:
- Ah, ma fille, ma soeur,ma sainte, ma putain tu ferais presque de moi un humain. Vade retro! Noli me tangere, autrement je perds ma place!
(Votre texte me fait penser à Chessex; à sa Canisia.)
A part cela, c'est bien d'avoir laissé place ouverte aux commentaires.
Je ne connaissais pas Chessex avant votre commentaire. Maintenant, je me dis qu'il faudra que je trouve le temps de lire "avant le matin".
RépondreSupprimerLes commentaires ici, comme les textes, ne seront qu'éphémères, alors finalement pourquoi ne pas les ouvrir ? Bienvenue à vous.
RépondreSupprimerIl ne prend pas beaucoup de temps à être lu.
Pour l'éphémère... oui, j'ai déjà vu.
Merci!
Alors il faudra que je pense à prendre le temps de me le procurer. C'est là que réside toute la difficulté.
RépondreSupprimerUne vraie profession de foi !
RépondreSupprimerPardonnez-moi mon père parce que j'ai péché. Cela fait longtemps que je ne me suis pas confessée (bien une heure et 40 bonnes minutes du moins !).