Rouler sur ta peau mes doigts pour palper la chair
la retourner en des plis noirs plus sombres encore
alors que
je n'ai de cesse de t'y chercher.
Faire rouler tes yeux au fond de toi
alors que ton regard noir est vissé dans mon bleu
terni par tous ces fantômes
qui tournent au fond de l'abysse que nous réclamons.
Tourner autour de toi la cuillère de bois
délayant mes vices à grand renfort de regards silencieux
délaissant la parole pour noyer
le toi et le moi
en un liquide.
Choisir la couleur
afin d'ouvrir les vannes pour laisser fuir les eaux
qui ne t'appartiennent plus.
Mettre le feu doucement à tes pensées
par emprunt de mots ou d'image
crues
mais douces
d'une douceur à réclamer toujours moins
de celles-ci.
RépondreSupprimerJe me demande que peut bien faire là cette cuillère de bois.
Voilà de quoi nourrir mon imaginaire... avide!
:)
C'est très beau cet enchaînement de règles.
Rien à dire que cela. Le beau cru.
Mais doux, quand-même!
En cuisine, il est recommandé d'avoir une cuillère de bois
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimer:)
Et alors, quel doux monstre marin cuisiniez-vous dans votre marmite à mots?!
Nul monstre marin, cette recette là est terrestre bien plus que marine
SupprimerC'est beau.
RépondreSupprimerJe comprends mieux pourquoi Mr. Olivier Barrot hante mes fantasmes. ^^
Ah la voix et la diction de ce Monsieur ! Je comprends qu'elles puissent t'être porteuses. La beauté est sans doute à la source de ces mots.
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