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D'après une autre histoire vraie

Certaines histoires vraies ne sont pas aussi porteuses que celle dansée dans le billet précédent. Peut-on dire à quelqu'un "Evitez de m'écrire" ? Oui, sans aucun doute, et fort heureusement. Peut-on dire à quelqu'un "Evitez de m'écrire ou même... d'écrire" ? Non !


Ecrire cela, c'est nier ce qui fait l'essence des mots que nous couchons ici ou ailleurs. Cette essence, c'est notre perception du monde, de notre monde intime, de ce qui entre en relation avec ce monde là. Cette perception et ces mots qui la traduisent valent ce qu'ils valent. Ce ne sont peut-être pas de bons mots, ou pas toujours de bons mots, pas plus pour celui qui les écrits que celui qui est susceptible de les lire. Mais après ?


L'envie d'écrire et son passage à l'acte, souvent renouvelés, n'est-ce pas là une liberté ? Qui peut dire, juger et trancher ? Quelle détestable personne peut s'octroyer le droit de mort sur nos mots, ces mots qui n'appartiennent qu'à nous dans le désir, ces mots qui nous échappent alors dans l'écriture.


Une pensée pour la personne qui fut blessée.

Commentaires

  1. Je comprends, mais vous donnez de l'écho et de l'importance à ce qui, pour d'autres, relève du domaine de la critique, non de la blessure. Le droit de mort, c'est vous qui le laissez, à trois mots qui auraient dû, s'ils n'ont pas lieu d'être, mourir dans le Grand Nada Virtuel.

    Quelle liberté ils enlèvent, au fond, ces trois mots? Quel pouvoir ont-ils sur la liberté de celui ou celle qui écrit?

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    Réponses
    1. Oui, la distance est la clef. Oui, vous avez raison, en soi ces mots n'enlèvent rien, du moins si l'on sait trouver la distance. Si, sans être la cible de ces mots, je n'ai pas su trouvé cette même distance, c'est que j'ai du être touché par la blessure ressentie par la personne qui en était la destinataire.

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