« Mais que fais tu ?
Ho la salope !
La belle Salope !
Oh oui ! Quelle sacrée chienne !
Oh la Chienne
Oh oui ! »
Tu m'as rendu animal. A moins que je ne me rende dans cet état
seul. Ces mots sont sortis sans que je ne cherche à les empêcher.
Je sais que cela fait un peu trop pour toi, je sais qu'à cet instant,
bien que tu continues ce que tu as entrepris, tu commences à
t'éloigner. J'ai fait varier ma ligne sans que la tienne ne me
suive. Je sais tout cela, mais j'ai poursuivi la direction de ma
propre trajectoire. A vrai dire, en cet instant je m'en fous
royalement. Ce que tu me fais m'a fait être celui-là et je n'ai pas
honte d'être celui-là.
Tout a commencé doucement. Toi assise au bord du lit, c'est ton
dos que je vois, le temps de t'allonger et j'aperçois tes beaux
seins que j'aime tant. Je tourne la clef doucement, presque sans
bruit. A cet instant, les jeux sont faits. Tu sais ce que cela
signifie, tu ne protestes pas, c'est donc que notre sieste débutera
par nos jouissances respectives. Je te rejoins, mon corps est chaud et
le tien vient faire barrage au mien, tes genoux contre mes cuisses.
Ma main caresse doucement ton corps. A notre habitude, nous ne disons
rien. Les mots te déconcentrent. Tu es comme une fleur aux pétales
larges, un peu trop de vent et tes pétales pourraient s'envoler. Je
pose un doigt à l'orée de ton pubis. Je descends. Mon index
s'immisce entre tes lèvres et vient se poser sur ton clitoris encore
tout petit. Tu mouilles, un peu, toujours peu. Mes lèvres se
referment sur la pointe de ton sein gauche, j'aspire tout en formant
une bague de mes dents, je varie la pression, la tension, ma langue
accompagne ce baiser si particulier, et ton souffle qui se fait
entendre plus densément. Nous ne disons rien. Tu te tournes vers le
chevet. Je sais ce que tu vas faire. Prendre le petit flacon de
lubrifiant, compagnon indispensable de nos ébats. Allongée sur le
dos, tu déposes de larges gouttes sur ton bouton charnu. Je sais ce
que tu attends, que je te caresse de mes trois doigts serrés, que
j'étale cette texture fraiche, légèrement épaisse et persistante
sur ton clitoris, que je te caresse ainsi jusqu'à ce que ton orgasme
vienne. Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous savons
toujours quelle sera la chute. Je trouve que nous baisons
parfaitement bien, que nous savons précisément ce que l'autre aime,
ce à quoi il réagit, ce qui lui fera monter la pression. Tu n'es
pas très diserte sur ces choses là, tu n'es pas très diserte sur
beaucoup de choses. Je sais que tu ne m'ouvriras jamais vraiment les
ombres que tu portes, que tu ne les révéleras à personne. Tu ne te
trouves pas douée en amour, et si mon rapport à la sexualité est
particulier, le tien garde un secret que tu n'es pas prête à
regarder. Cela ne me gêne plus car ce que nous sommes dans ces
instants me comble. Nous sommes emportés l'un et l'autre. Un jour,
alors que je te disais que nous étions doués pour la baise, tu m'as
confié que tu ne te pensais pas douée, qu'il te fallait toujours
les mêmes ingrédients, procéder toujours de la même façon pour
parvenir à ressentir du plaisir et à jouir. Tu ne m'en as pas dit
d'avantage. Je n'ai pas pu te dire que faire l'amour ou baiser était
différent selon le partenaire avec qui nous sommes. Tu n'aurais pas
pu l'entendre. Cela me fascine toujours de constater que je fais
l'amour totalement différemment selon la femme avec qui je suis. Je
me révèle chaque fois à moi. Et la somme de tous ces hommes me
laisse entendre que si chaque autre met à jour une nouvelle façon
d'être dans l'intime, une nouvelle combinaison c'est aussi sans
doute que je me découvre un peu plus à chaque fois, que je m'étends
dans un domaine quasi infini dépendant non seulement de moi, mais
aussi de ce que l'autre nous transmet.
Alors que je te caressais et que ton plaisir montait, tu me
branlais de ta main gauche. Je me suis réhaussé dans le lit de
façon à t'offrir mon téton droit. Je t'ai vu écarter de ta main
droite quelques poils pour te mettre à lécher mon sein. Nous savons
l'un comme l'autre l'effet que cela produit en nous. J'ai fait
fleurir quelques pousses dans ton oreille en te chuchotant de faire
bander mes seins. Alors ta main a abandonné mon sexe et se sont
mises à pincer et à tirer la pointe de mes seins pour les faire
passer de la quasi invisibilité à des boutons charnus tirant vers
le haut. Dans ces situations mon cul demande. Mon cul demande à être
pris. Mon bassin se met en mouvement et mon gland vient frotter
contre ta hanche. Je deviens chien, en chaleur. J'ai fait mine de
ramener mon sexe au niveau de ta bouche, t'enjambant, le genou gauche
sur le matelas, le pied droit posé de l'autre côté de ton visage,
la cuisse à l'horizontale. Tu t'es mise à lécher la peau de mes
couilles. Sans attendre, mes soupirs de contentement se sont fait
entendre, et plus tu les entendais, plus tu étais à ce que tu
faisais. L'envie que ta langue vienne lécher tout aussi copieusement
mon cul fleuri m'a pris comme d'habitude. J'ai enfoncé mes couilles
contre ton visage. Tu as bien cherché à venir lécher mon sexe, ta
langue est venue frétiller contre mon frein. Tu sais parfaitement
que si tu insistes trop à cet endroit là je jouirai sans pouvoir
me retenir, alors j'ai posé ma main sur ta gorge et t'ai fait
comprendre sans mot que c'était les couilles qu'il fallait lécher,
bouffer, contenter. Mes mains se sont posées sur tes seins et j'ai
tenu prise sur tes tétons, les tirant, les tournant, les tordant,
les serrant. Tu t'es mises dans une entreprise que je ne connaissais
pas, prenant entre tes lèvres la peau de ma bourse droite et la
tirant vers le bas exagérément. Cela pinçait, je ressentais une
petite irradiation qui se propageait dans ma queue. C'était bon.
Encore plus bon de te voir affamée et excitée au point de m'offrir
cette nouveauté.
« Cela te plait ? »
et tu me répondais « oui », un oui dans une tonalité
de voix qui disait ton emportement, ton envie de retourner dans la
mêlée, de me bouffer les couilles. Alors c'est l'une de mes
testicules, celle dont la peau venait d'être démesurément tirée
entre tes lèvres que tu as sucé entre tes lèvres, l'absorbant
totalement et la tirant vers le bas. Mon dieu quelle vision parfaite
que de te voir ainsi, toi qui ne te trouves pas douée pour l'amour,
tu es capable d'emprunter des chemins sans te rendre compte qu'ils
sont en toi. Et c'est là que mes mots ont jailli au moment même où
je cédais à cette tension de mon sexe, cette tension de la peau qui
tirant vers le bas tend aussi la chair de mon gland, la chair de mon
frein et que le sperme se met à jaillir en longs jets.
« Mais que fais tu ?
Ho la salope !
La belle salope !
Oh oui ! Quelle sacrée chienne ! »
Oh, la chienne
Oh oui ! »
Je me suis répandu sur ta peau dans un état second, un état
d'animalité. J'avais jouis ce matin sous la douche en de longs jets
aussi. Le cul rempli par un petit gode, me baisant parfaitement en
faisant rentrer ce vit dans mon cul ouvert, inclinant le gode rouge
en moi de façon à venir titiller de l'intérieur les racines de ma
queue, c'était bon, j'avais espéré jouir de cela sans me
caresser. J'avais l'impression que je pouvais éjaculer ainsi sans
toucher à mon sexe, d'ailleurs deux gouttes translucides avaient
bavé de mon sexe pour s'échouer sur le sol de la douche alors que
j'étais accroupi, une main posée devant moi dans un équilibre
précaire, l'autre faisant agir la queue de substitution que je
prêtais à une femme. C'était bon de voir qu'une deuxième fois
dans la journée je jouissais encore copieusement. Emporté par ce
plaisir nouveau, par la nouveauté que tu me prodiguais et par cette
vision même, je n'avais alors que faire de ce que tu pouvais penser
et ressentir. Je voyais mon sperme se répandre sur ta gorge, ton
épaule et le haut de ton sein et j'avais encore plus envie de te
baiser. Cela formait comme un beau tatouage japonais, j'ai pensé
cela, pourtant il n'y avait pas vraiment de lien avec un dragon qui
aurait pu envahir le rectangle gauche de ton corps. Moi qui
habituellement voit la pensée de lécher mon sperme s'envoler au
moment même ou j'éjacule, cette fois je voulais toujours te lécher,
me lécher et t'embrasser. Je l'ai fait et tu t'es éloignée encore
un peu plus de ton chemin tout en me laissant souverain à ma route.
« Je vais continuer à te baiser »
Continuer, oui. Continuer, car habituellement je me serais allongé
à ton côté et je t'aurais caressée pour te faire jouir à ton
tour. Je sais très bien que tu ressens peu de chose lorsque tu es
prise. Mais peu m'importais. J'étais maître en mon chemin. Il
restait, comme toujours, un peu d'empressement dans tes gestes pour
m'ouvrir tes cuisses, comme si la déviation de ton esprit n'avait
pas encore eu prise totalement. Elle n'a pas tardé à se faire plus
courbe. Je te prenais, le sexe toujours dur, et ma langue est venue
deux fois te lécher copieusement pour venir ensuite t'embrasser avec
fougue. Du sperme venait couler sur le côté de tes lèvres,
s'échouant sur ton menton. Je me suis calmé doucement, cela n'a pas
dû durer plus d'une minute ou deux. Tu n'étais plus vraiment là.
J'ai ri alors que j'étais encore en toi, le sexe à l'arrêt
toujours bien raide. J'ai ri et je t'ai demandé.
« Mais que m'as tu fait ? » dans un sourire
détendu
Tu m'as souri
« pffff , je t'ai perdu un peu n'est-ce pas ?»
« oui »
« alors, je vais m'occuper de toi maintenant »
« tu peux aller me chercher une serviette ? je suis
toute collante »
« oui, j'y vais », alors en faisant mine de sortir du
lit mes bourses se sont rappelées à moi, une petite douleur
persistante dans l'aîne. Tout en riant de cette douleur, je te
disais encore.
« mon dieu, mais que m'as tu fait ?! »
Je t'ai souri encore, et tu m'as rendu un peu ton sourire.
Ces sourires effaçaient un peu de ta gêne, mais pas tout à
fait. Tu es en train de dormir, et je pense qu'à ton réveil, cette
gêne sera toujours présente, peut-être plus grande. Pendant
quelques jours, il me faudra être doux, prévenant, à ton écoute.
Il me faudra éviter de te montrer cette facette un peu trop frontale
à ton goût. Cette facette qui dans le sexe peut parfois te
transporter inconsciemment loin de celle que tu aimerais rester,
celle qui te transporte aussi dans tes zones d'ombres, celle que tu
n'oseras jamais vraiment regarder en face, celle dont tu ne me
parleras jamais, dont tu emporteras, je pense dans ta tombe comme ces
phobies que tu dis exister en toi. Ces phobies dont je ne perçois
rien et dont tu ne dis rien, absolument rien.
Je suis revenu avec la serviette en omettant de fermer à clef la
porte. Tu m'as rappelé qu'il fallait la fermer. Les enfants. Tu
étais donc toujours disposée à recevoir ton plaisir. Un nouveau
rituel a débuté, une fois essuyé mon sperme, ma main gauche a fait
son office, mon souffle était saccadé car j'aime te donner ton
plaisir. Je mordillais tes seins quand ta main est venue chercher
caresse à mon sexe encore gonflé mais plus aussi dur. D'un ton
gourmand, je te demandais :
« Tu as envie de le sucer ? »
tu me répondais « oui » d'un ton d'une discrète
timidité, un peu honteuse, mais gourmande.
Je continuais à te caresser en transposant mon corps vers ton
visage et l'orgasme t'a surpris avant même que je ne fasse la moitié
du chemin. Puis vint ton corps contre le mien, pour un court instant
de tendresse et de silence avant que tu ne t'éloignes de moi pour
sombrer dans une longue sieste et peut-être dans des rêves
érotiques que tu ne me confieras pas. Longtemps, tout ce que je
viens d'écrire pouvait produire en moi frustration et honte.
Frustration que tu n'acceptes pas ce qui fait partie de toi.
Sensation aussi de honte que ton regard portait sur moi, car ce
que je fais parfois quand je t'aime et te baise c'est après coup pour toi
quelque chose du domaine du sale. Et je me croyais sale et déviant.
Tu penses cela sans doute de moins moins, mais toujours un peu. Je ne
le pense plus du tout. Je me sens normalement déviant, voir même
délicieusement déviant car je suis parfaitement sensoriel, capable
d'apprécier ce qui fait que mes routes sont aussi belles et
lumineuses, sombres peut-être, mais rayonnantes, créatrices et
fécondes. Je n'ai plus cette frustration que tu ne parviennes pas à
te libérer. Je n'éprouve plus cette frustration qui venait notamment de ton
refus de m'ouvrir ton cœur, tes pensées, tes secrets. Je crois
avoir compris que cette intimité qui est la tienne, tu la tiens en
grande pudeur et tu ne la confieras jamais au grand jour, pas plus à
moi qu'à un autre, pas plus à toi non plus. Nous sommes différents.
Et finalement c'est simple. C'est simple car nous sommes différents,
totalement différents, mais nous savons nous accorder parfaitement.
J'aurais pu en aimer une autre différemment. J'en aimes d'ailleurs
d'autres différemment. Mais cela ne vient plus ternir ce que nous
sommes, ce que je ressens pour toi, ce que je vis dans mon quotidien.
Nous sommes différents et nous ne nous rejoindrons qu'en pointillés,
et pourtant c'est déjà beaucoup, c'est bien, beau et bon. Cela me
suffit. Cela est une partie de moi. D'autres parties de moi existent,
plus tout à fait dans l'ombre, d'autres parties de moi explorent
d'autres dimensions avec d'autres sans qu'elles ne rompent le lien
avec la partie de moi qui est avec toi. Cette partie qui a construit
les prémices d'autres vies, qui construit notre vie au quotidien. Ce
que j'écris là tu ne le liras jamais. Tu ne saurai le comprendre
et l'accepter. Peut-être le sais-tu tout cela, peut-être est-ce
présent pas très loin. Peut-être te dis-tu « c'est ainsi ».
Peut-être en as tu peur et l'étouffes-tu. Peut-être est-ce l'une
de tes phobies. Je ne le saurai jamais. Tout ce que je sais c'est
que je suis bien avec toi. Sans honte, sans peur de celui que je
suis, sans peur de te montrer cet homme que je n'acceptais pas, celui
qui peut t'aimer et baiser comme je l'ai fait tout à l'heure, avec
une certaine dépravation gourmande et passionnée, toujours avec des
couleurs, un regard et un sourire doux jamais très loin. Elles sont
belles toutes ces parties de nous. Elles nous font être. J'ai envie
de te dire que je t'aime. Tout simplement. Je t'aime.
Ce que j'écris là tu ne le liras jamais. Tu ne saurais le comprendre et l'accepter.
RépondreSupprimerEt c'est bien dommage!
Doublement bien dommage.
C'est seulement comme cela. C'est tout. Il n'y a nul dommage. :)
SupprimerCe que j'écris là tu ne le liras jamais. Tu ne saurais le comprendre et l'accepter.
RépondreSupprimerEt c'est bien dommage!
Doublement bien dommage.
Vous vous dédoublez ?
Supprimer:D
Blogger et moi, nous nous sommes tellement croisés ces temps, qu'il me fait passer en double, pour me retenir au moins une fois!
SupprimerMais vous... vous pouvez balancer ma doublure à la corbeille.
Sans doublure, les stars ne seraient pas les stars. Je vous garde.
Supprimer
SupprimerPfffoulàlààà...
Oui, gardez-moi!
Je vais me faire mon cinéma!
:)
RépondreSupprimerSi vous le dites...
Oui. C'est ainsi entre nous.
Supprimer
RépondreSupprimer...
A part cela, les mots coulent de source. Une belle source.
(Avec quelques coquilles!)
:)
J'ai écrit d'une traite et ne me suis pas relu. Je devais faire vite, la vie de famille pouvait reprendre à tout instant. Je me relirai et corrigerai.
SupprimerC'est fou tout de même que lorsque j'écris rapidement les er et les ais puissent s'intervertir à ce point. Des coquilles qui s'accrochent une peu trop !
Supprimer
RépondreSupprimerOn s'en fout des coquilles, vous savez...
Quand l'urgence de dire, d'écrire est là, peu importe.
C'était juste un brin taquin. Histoire de faire passer une émotion de lecture derrière la parenthèse.
J'ai lu "on s'en fout des couilles"
Supprimer:D
Ou bien faire passer une parenthèse derrière l'émotion.
RépondreSupprimerAh, non!
On ne s'en fout pas, des couilles!
Elles, elles... on les fout, elles... on les caresse, on les lèche et pourlèche!
Voilà et que ça saute!
:)
Vous les foutez ?
SupprimerMais comment faites-vous ?
:p
Avec ce que je sais de vous, ce que je sais de nous, j'ai savouré ce texte, sa douceur, son intimité et son potentiel pour l'avenir. Merci d'avoir osé vous libérer.
RépondreSupprimerLibérer...
SupprimerElle n'a rien lui, et pourtant le lendemain, déjà certaines choses évoluaient.
Le défi est d'être le chef d’orchestre de ces différentes parties de nous
RépondreSupprimer