[...] Laissez-moi employer le vocabulaire de la guerre. J’aime ce vocabulaire : je fais la guerre, j’attaque, c’est ainsi que j’essaie de vivre.
Mais je fais la guerre à moi-même, pour me désarmer.
Pour lutter efficacement contre la guerre, contre le mal, il faut savoir intérioriser la guerre pour vaincre en soi le mal. Il faut mener la guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car « l’amour chasse la peur ». Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis
plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel est toujours pour moi le meilleur. C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Mais je fais la guerre à moi-même, pour me désarmer.
Pour lutter efficacement contre la guerre, contre le mal, il faut savoir intérioriser la guerre pour vaincre en soi le mal. Il faut mener la guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car « l’amour chasse la peur ». Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis
plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non, pas meilleurs mais bons, j’accepte sans regrets. J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel est toujours pour moi le meilleur. C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Patriarche Athénagoras
Extrait de : Dialogues avec le patriarche Athénagoras par Olivier Clément
Extrait de : Dialogues avec le patriarche Athénagoras par Olivier Clément
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