Accéder au contenu principal

Plaisirs

Le bruit des spaghettis que je casse
Ses soupirs lorsque ma langue glisse sur son cul
Croquer un spaghetti volé dans la cuisine
Pédaler comme un fou dans l'espoir de l'apercevoir sans être vu
Boire mon lait le matin et retrouver un goût d'enfance
Voir son visage lécher et téter avidement la pointe de mon sein érectile
Prendre un cacolac bien frais après une journée passée sous la chaleur poisseuse de l'été
Sentir mes doigts des heures durant après l'avoir fouillée
Marcher seul en direction des Pyrénées et les voir s'approcher de jour en jour
M'enfouir dans son cul lentement et y être accueilli avec une exquise douceur alors même que le passage semble tant redouté
M'allonger dans l'herbe la nuit et regarder la voute étoilée
Savoir qu'elle se trouve derrière cette porte
Réunir mes amis autour d'un bon repas
Lire qu'elle se fait baiser par son mari tout en m'adressant ce sms
Me sentir apaisé par les sourires et les rires de mes enfants
Lui faire l'amour avec une infinie tendresse
Observer la cambrure de son pied et céder à la contemplation
L'embrasser fougueusement comme une urgence irrépressible
Ecouter la musique au hasard des propositions tandis que je prends le temps de marcher en direction du bureau
Percevoir la douceur parfumée de sa peau noire en laissant mes doigts s'écouler
Ressentir la force magnétique d'un tableau et m'isoler du monde
Jouir tant de fois en toi que nos sexes en deviennent ultra sensibles
Penser à vous où que vous soyez
Me laisser envahir par les sensations vibrantes de mon cul investi
Ecouter un documentaire radiophonique et imaginer les possibles
Voir dans tes yeux noirs les désirs sombres de tes vices
Sourire de ces bonheurs minimes et vouloir donner aux autres
Heurter le fond de ton cul, ma main faisant saillie de ta gorges, ton corps arqué contre mon ventre
Traverser les dunes à cheval et tout d'un coup se sentir bien, juste ici
Faire glisser une plume dans le repli de votre sexe
Constater que vous m'allez bien
Claquer ton cul et le voir devenir rouge
Disposer des mots comme des petits cailloux sur ton chemin afin que ma ville irradie de ma présence
A ta demande, couper une branche fine et résistante et frapper trois fois sur ta peay
Te savoir aimer de tes enfants
Parvenir au sommet et me satisfaire de l'effort passé pour plonger dans la quiétude présente
T'entendre hurler de plaisir alors que ma main vient d'être engloutie par ton sexe avide
Dire je t'aime comme je vous aime, aimer toutes les significations de ces mots là
Me dire que la liste est infinie, qu'elle se conjugue à tous les temps, qu'elle se conjuguera tout le temps
Me sentir pute, salope, chienne, espérer qu'elle me le dise
Plonger en écriture et m'isoler en moi
...

Commentaires

  1. Puzzles de vies
    Et espérer que je le dise...

    RépondreSupprimer
  2. Des mots d'une douce sérénité de ces vies mêlées.
    Et espérer les vivre ainsi

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et bien, c'est bien qu'elle puisse transpirer autour de ces mots là, cette fichue sérénité qui parfois fout le camp sans prévenir !

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Le chemin et la terra incognita

  Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...

Linoléum

Dans l'ambiance masculine du restaurant, je regarde ses yeux. Ils sont chocolats et me disent ce qui est écrit sur ses boucles d'oreille. A côté de nous, deux hommes et une vieille dame. Je partage avec elle une cervelle de canut et une salade de lentille. Port de moustache autorisé, je me mets à regretter l'ambiance enfumée qui a du accompagner ce lieu si souvent. Pourtant je ne fume pas, je n'ai jamais fumé. Elle parle, bien plus que moi et bien mieux que moi. Je souris. Ces cheveux roux me rappellent sa nuque, l'implantation de ces cheveux dans sa nuque que j'ai trouvée si belle quelques semaines avant. Je ne lui connais pas de collier mais suis certain qu'elle les porterait parfaitement. Soudain, elle m'interrompt, se lève. J'ai l'impression que tout ce que je peux dire de sérieux est terriblement ennuyeux et quelconque. Ça n'est qu'une gêne passagère, je suis bien. Mes yeux se portent sur ses jambes. Je ne distingue pas ses bottes...

Un monde en soi

Chaque chose était vivante. Chaque chose était mémoire. Chaque objet était une part d'elle. Chaque objet était elle. Elle était ces objets. Ils étaient elle, sa propriété, son domaine, son monde à elle. Disposer des choses était une nécessité absolue de sa vie. Les faire siens c'était maîtriser un monde, un univers qui lui était propre, univers secret, inconnu, inabordable pour quiconque n'aurait pas été dans sa peau ou dans sa tête. Qui saurait déchiffrer le sens que prenait pour elle cette large tête sculptée qui trônait fièrement à proximité de son lit ? Travaillée dans un bois de noyer aux teintes ambrées, cette crinière sauvage prenait à ses yeux l'écho d'une chevelure de femme s'ouvrant partiellement sur le front équidé d'un animal aux naseaux puissants et au regard fier, un regard porteur de mythes aux chevauchées et aux combats fantastiques. Qui pouvait comprendre que l'anthracite et le gris de lave des tapis épais qui gisaient en rectangles séq...