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Ne nous terrons pas

La colonie de mes bites turgescentes s'érige pour te barrer le passage. Tu ne passeras pas tant que tu ne les auras pas toutes contentées. Roses, empourprées, rouges, zinzolines, cramoisies, elles s'agitent dans l'air comme des tisons dans la nuit, elles te tueront a feu vif comme tes baisers méduses me déchirent le ventre. Toutes mes vies, toutes mes bites illuminées par tes mouilles crasseuses et odorantes. Violacées de tant de sévices dispensés dans notre antre. Nous avons la boue, la terre, la glaise, des flaques stagnantes et des chutes virulentes, notre terreau noir, d'ombre, gris, violacé, nos jeunes volcans qui pissent et crachent drus leurs liquides de foutre, de mouille, épais, visqueuses substances qui nous inondent, débordent en suivant la pente, dévalant sur nos corps, emportant nos étreintes et fécondant nos pensées tumultueuses. Au fond de nos culs il y a ces odeurs prenantes qui sautent au visage de celui qui foulent nos terres, ça pue, ça pue la chatte, ça pue le sperme, ça pue l'homme, la femme, la baise, la sueur, la baise, le cul, la merde, la merde, disons le encore parce que le mot a perdu trop de valeur, et qu'il est beau et sale sur nos peaux endiablées. Ça pue le souffre et l'alcool, ça chute dans nos gouffres boyaux, contractés et élastiques à l'infini. Mes mille bites chambranles dans ta bouche gardienne, tes mille trous affamés et carnivores qui dévorent mes doigts queues à n'en plus finir, qui les sucent, les lèchent, en fait des tresses rivées au fond de ton ventre pégueux. Nous ne sortirons jamais à l'air libre, déchaînés par toutes ses salves qui nous marquent, nous arquent, nous strient, de nos colonies ne faisons pas l'économie, bouffons-les, engloutissons la moindre parcelle de nos sexes moites, de nos langues rêves, tatouons nos pores là où nul n'est jamais allé. Ne terrons pas nos cris fiévreux en catimini.

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