T'as voulu voir ma gueule et tu as vu ma gueule. T'as voulu avoir ma queue et tu as eu ma queue. J'ai voulu voir tes yeux et je n'ai vu qu'les cieux. J'ai voulu voir au d'là mais je n'ai vu qu'tes bras. Tes petits bras potelets, tes petites mains ciselées, la lumière tamisée, nos vêtements remisés. T'as voulu voir le monstre mais il n'avait pas d'montre. Il n'est pas v'nu cette nuit, resté tapi dans l'ombrage, la lumière le fait fuir, il ne sait pas bien luire. J'ai convoqué le diable, mais c'est un petit ange, lové contre mon ventre, qui m'a fait changé d'plan. Trop de lumière en toi, trop de clarté en moi, trop de soleil ce soir, on va se coucher tard. Ma main dans l'escarcelle, tes baisers sous l'aisselle, je te prends sous mon aile, tes lèvres au goût de sel, nous voilà bien en selle. Mais voilà qu'il est l'heure, l'heure de se prendre au leurre, des ombres dans la chambre, les rayons des persiennes, dans la piaule parisienne, trop de lumière sombre. J'ai voulu voir ta gueule et j'ai vu trop de larmes. J'ai voulu r'voir la nuit mais v'là le jour venu.
Dans la clarté de la nuit des songes en nuées là la Malemort où je ne sais quoi sort s'étire et s'enchâsse s'enlace jusque sous ta gorge griffant mordant soufflant le chaud et le froid sur la peau fine écarlate prête à geindre en mille éclats de lunes en ta face putasse ta queue branlée tes bourses lourdes mises à mal pour le long voyage la malle poste et ta tête branlante riposte étouffe entre les cuisses la douceur de la peau le tendre abrasé par ta barbe impropre parsemée de l'odeur forte de son con tant de fois baisé sous le lit des pinèdes qui là te font suffoquer ahaner en grande goulée giboulée et bâillon de bave embrassées nage nage petit poisson poisseux visqueuse bite guerre de tranchée perdue avant que la messe ne soit dite car l'avant fut fessé pris engouffré pénétré fouetté mâle mené foutraqué fourré comme jamais quatorze queues putargues avalées pour te voir plus tard t'affaler offert lustré ta sueur suie blanche crasseuse épaisseur criante et ton
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