Ta voix est douce. Ta voix est enveloppe. Ta voix est rivière chaude, limpide et cristalline. Ta voix est la nappe de brouillard qui orne la commissure de ton regard. Ta voix est vapeur suave qui traîne sur ta peau nue après la baise. Ta voix est ce fil d'Ariane où l'on se laisse perdre et sauvé, où l'on se laisse prendre, où l'on se laisse pendre suspendu non pas sur le vide, mais dans la moiteur de ton sexe. Ta voix est la trace qui guide jusqu'à ton con, jusqu'à ta bouche, jusqu'à mon foutre qui se déchaîne sur ton ventre tendre, doux, chaud comme la mie de pain que je sors les mains nues de la touffeur du four. Ta voix est lenteur, exagération de la chair, silence des murmures qui jamais ne tarissent. Ta voix est le râle, la rivière chargée de terre ocre qui drague la vase, la petite mort que je tire par la queue, la queue du diable, la putain traînant sur le fil, au plus loin de la nuit, au plus profond de mon ventre. Ta voix est celle que je baillonerai en vain, celle qui filera en épaisse bave sur tes seins, celle qui se faufilera dans les veines et qui ralentira le temps. Le temps qui n'est plus que ta voix. Le temps qui n'est plus qu'une ligne hésitante, un fil lâche et ténu. Ta voix me retient à toi, brise mes étreintes, rompt mes digues. Ta voix comme un liquide épais qui roule, qui s'amasse, qui rompt le barrage, un filet d'huile tiède qui devient le sirop nourrissant la profondeur de mes entrailles.
Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...
Des mots alléchants qui donnent envie d'être cette voix... la voie de quelqu'un.
RépondreSupprimerLe chemin à parcourir de mille mots et la voie à cajoler de mille langues
SupprimerJ'adore cette voix musicale, mélodieuse, érotique, féminine, ...
RépondreSupprimerC'est une voix douce et délicate, profonde aussi
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