Étincelles de mes dents dans ta peau.
Je plante mes dents. Mes dents qui s'enfoncent. Mes dents qui s'enfoncent dans ta peau. Dans ta peau dénudée et tendre. Tu ne dis rien. Aucun non, aucun mot, aucun souffle, tu ne cèdes rien à l'apparence, rien ne s'échappe de toi. Moi je sais ce qui irradie sous ta peau, tisons rougeoyants qui s'embrasent sous mon souffle ténu, sous la morsure de ma mâchoire avide. Tu ne dis rien et cela m'invite, m'invite à aller plus profondément. A aller plus profondément t'étoiler.
L'invite silencieuse à former la couronne qui se dessine sur l'épaule, à chercher tes profondeurs, jusqu'à l'os, si je le pouvais. Te manger. Déterrer les os, exhumer la source, excaver tes entrailles, et y mettre le feu. Le feu pour bouillir ton sang, brouilleur de crue, celle qui suinte de tes lèvres baveuses.
Voit maintenant ces traces de l'autre nuit gondoler en deux arcs tendus sur ton épaule dénudée. La constellation qui te ramène à nous, qui te propulse sous ma main serrant fort ton poignet, irradiée d'une douleur qui t'ouvre béante voie lactée, d'une douleur qui ne dit pas son nom. Mes naines rouges foudroient la face blanche de la lune, il manque à tes yeux les étoiles, toutes paupières closes, tu sombres sous le mord sous le joug sous l'étreinte qui ne force rien, qui ne t'oblige en rien. Tu étincelles de mille lumières intérieures, trous noirs insondables dans lesquels tu t'effondres après la cascade bruyante des plaisirs qui envahissent, qui nous font touche étoile.
Délicieusement vampirique et gourmand !
RépondreSupprimerJe ne sais pas pourquoi, mais là, j'ai eu la vision d'un éclair au chocolat...
Supprimerje peux te piquer l'expression " étoiler"? . magnifique ...
RépondreSupprimerAvec beaucoup de retard : avec plaisir chère amie
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