Hamid, Séb, Charles, Julien, Laure aussi et donc moi
Il y a foule de prétendants
On parle d'amour, on parle d'amitiés
Moi je ne parle pas beaucoup, pas à toi en tout cas, parce que de toute façon t'es pas pour moi, et puis je vois pas d'ailleurs qui serait pour moi
Je te regarde, beaucoup lorsque tu as le dos tourné
Le collège, c'est ta nuque à toi, moi assis le bureau juste derrière le tien et qui me perds dans la contemplation de la naissance de tes cheveux châtains
C'est comme si je te caressais de par mes rêveries
C'est là où je suis le mieux, où je n'ai pas peur.
Je t'écris beaucoup depuis quelques semaines, j'écris mes rêveries et je t'assaille de poème tandis que les autres fomentent je ne sais quel stratagème pour que tu acceptes de sortir avec eux, moi je n'ai pas le courage d'afficher si ouvertement les choses. Cela me semblerait tellement gauche de te dire "tu veux sortir avec moi ?" J'aurais trop peur d'être ridicule et que ma langue de mette à fourcher et à dire "tu veux sortir avec toi ?". Non, pas possible.
Alors je t'écris. Mais tu ne le sais pas. Parce que je garde tout pour moi
En sport hier, tandis que tu tenter de franchir la défense, mon corps est venu serrer le tien, à plusieurs reprises, t'empêchent d'armer le bras, te ceinturant, collant mon torse au tien. Lorsque c'est l'heure du hand, je n'espère qu'une chose que la prof décrète le un contre un et qu'enfin je puisse sentir ton souffle, ta sueur, je me prends à rêver qu'une goutte de toi vienne s'échouer sur mes lèvres que je puisse te lécher.
Je me branle toutes les nuits, je me branle chaque matin sous la douche, chaque soir en m'endormant. Mon plaisir est trop court, trop bref, le descente est rude je m'en veux de te souiller par tout ce sperme gluant. Comment pourrais je te regarder dans les yeux, comment pourrais je ne pas rougir quand nous sommes tous ensemble dans le parc et que tu me regardes. Ton visage rond, tes tâches de rousseur, ta coupe carrée et la noirceur de tes cheveux. Il y a quelques jours j'ai rêvé que nous nous aimions tellement que tu me faisais pipi dessus, c'était chaud, enveloppant, mon sexe était tendu et le tien juste au dessus du mien. Cela me semblait avoir un goût de paradis. Peut on rêver plus parfaite fusion ? Depuis, aux toilettes je m'efforce de bander et de pisser en même temps, ma pisse coule le long de mes testicules, de mes poils, c'est une caresse qui me ramène à toi. J'aimerais te voir t'accroupir devant moi, me regarder droit dans les yeux et uriner à même le sol. Je te montrerai mon sexe dure et brûlant. J'ai peur de me retrouver seul avec toi. Alors je fais toujours en sorte d'être avec l'un ou l'autre de notre bande de copains. Je t'aime et j'ai honte de tout ce qui boue en moi. Honte d'être si vicieux alors que tu es si belle, si pure.
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