Tu es là depuis une vingtaine de minutes à ton office. Le visage entre mes cuisses, tu me bouffes. Tu me bouffes les couilles. Aspire mes bourses. Pleines. Juteuses. Te joue de mes oeufs. Tu avais une terrible envie de sucer une queue m'as tu dit. Mais ce sont mes testicules que tu happes, que tu égrènes, que tu fais disparaître longtemps avant de les libérer en un fourreau qui les laisse échapper. Exposées à la fraîcheur de la nuit. La nuit étoilée des néons de la grande fête foraine toute proche. C'est de la menthe synthétique que ta bave répand entre mes cuisses et cette fraîcheur là qui accompagne mes râles. Mes râles sur la bordure de l'aine, mes râles sur la tendresse de la crête iliaque, mes râles sur la base de mon sexe, là où ta langue vient fouiller et appuyer contre la bordure de mon pubis, mes râles proches de mon cul que tu lapes comme une petite chienne baveuse, mes râles sur l'échancrure de mon gland enflé à se répandre en lourds crachats, mes râles en un souffle lorsque tu les malaxes de ta langue affamée, mes râles lorsque tes lèvres engouffrent mon sexe. Tes dents qui viennent mordre de part et d'autre la hampe. Tu me reprends comme une rage de dents douloureuse et puissante. Le truc qui t'obnubile à te fracasser le crâne contre le premier mur ou plan de travail qui se présenterait à toi. Le truc qui me fait plonger ma main dans ta chevelure, l'agripant à toute force, te plaquant contre mes chairs tendues, te pressant contre le petit trou de mon cul de chien, te crachant à l'oreille mes désirs de te voir sucer, lécher, jouer de la queue d'autres hommes. Tu extrais de moi mes vices, tu les libères comme un arracheur de dent qui n'aurait que faire des désirs douloureux provoqués. Et moi, j'enfouis dans la place laissée libre mes dépravations et mes vices à haute dose, mêlés de sang et de bave, dans les profonds interstices de mes racines. Et j'y remets la dent que tu m'as arrachée en un souffle dévastateur pour que la douleur des désirs fous fuse en moi et se répande en un lent et sourd tsunami, vague inarrêtable à son ouvrage. Je mords, je mâche, je coupe, je sectionne, je déchire le voile de mes vicieusetés et je vois ma main gifler ton visage, mes mains s'abattre sur ton cul, la porte s'ouvrir et des dizaines de mecs aux queues turgescentes envahir la chambre pour t'enfiler et te baiser tandis que tu oeuvres à ton office et que ta langue fourre mon cul de salaud, de salope, de chienne dépravée, de monstre affamé, d'ogre gargantuesque. Je m'enfonce sur ta langue en pleine bouche et ta queue me vrille l'anus, me mets à nu et libère l'animal qui avalant ton sexe factice dans son cul se met à feuler, à hurler sous la lune et à se répandre en grande giclée sur ta peau zébrée des néons de la foire.
Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...
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