Ta pisse a le goût des effluves boisées et lorsque je renifle ta main je plonge dans la forêt dans les senteurs de la terre, à la surface de ta peau, ta peau faite pour ma main, ta peau modelée sous mes doigts, ou la paume de ma main, mon empreinte faite pour se gorger de l'épaisseur de ta peau, ta peau dans laquelle, sous ton invite, je me fonds, je me forge, je me tapis, je fais terrier, nid, refuge, halte, léchant à l’envie, tapissant ton sexe de ma langue, ensevelissant tes chairs de la salive, j'enduis ton sexe. Ton sexe, tes aisselles, la paume de tes mains, tes cheveux, tes pieds que je lèche et déguste sont parfums de bois, fumée de hêtre, bois de cèdre, je te renifle, je te respire, je te sens, je te suis à la trace, je darde mon nez contre le tendre de ta peau, ma truffe devenue humide de tes sucs mêlés de salive, je respire à plein poumon et je lèche, je mordille, je te mange et me procure à la hâte un passage tendre entre tes poils, les poils de ton sexe, les poils de tes aisselles. J’en suis là à ne plus exister que dans l'instant, tout au festin de ta chair, voilà que je trouve le chemin de ton cul, et je te sens, et je te respire, et je te goûte, à te fourrer de ma langue, à déguster ton odeur plus forte, musquée, je salive à l'odeur de ta transpiration, je salive à n'être plus qu’une langue que tu appelles, je salive à parcourir tes boiseries la langue pendante, la queue dressée, le poil gras, les muscles bandés, prêt à mordre, à te bouffer la chatte, je veux laper encore, je veux aplatir ma face contre ton sexe, j’imprime ma langue partout en toi pour pouvoir y tatouer l’odeur de tes sous-bois, si tu le veux. Si tu le veux, on s’enferme à plonger salement dans nos parterres de ronces.
Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...
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