Samedi premier janvier deux mille onze, nous n'avons pas tardé à mettre dans leur boite les quelques décorations de Noël qui ornaient le sapin. J'ai regardé cela de loin. L'heure de la sieste venue, toute la maisonnée dormait. Je me suis levé après quelques minutes de sommeil. Je me suis saisi de la pince coupante au manche épais et bleu et j'ai fait le travail. C'est ce que je fais chaque année. je me munis de cet ustensile non approprié et je coupe une à une les branches du sapin desséché. J'amasse les branches en un tas jusqu'à ce que le sapin se retrouve enfin nu, seulement orné des branches majeures qui auront dès lors perdues leurs ramifications. Ensuite je dispose ces branches dans quelques sacs poubelles avant de jeter le tout et de faire place nette. Habituellement j'attends les rois mages. Cette année je voulais que cela ne tarde pas. J'ai trouvé une compensation à sectionner les plus résistantes dans la petite douleur de mes jointures. Je coupais, je coupais, je coupais et à chaque coupe je songeais que je tuais. Je tuais le sapin. Je tuais la maisonnée.
Hier, je suis rentré du chemin retrouver les miens. Douze jours loin d'eux. Douze jours sur mon chemin. Cette année, j’ai passé sur le chemin dix jours seul, et j'étais merveilleusement bien. Cette année, j'y ai passé aussi pour la première fois deux belles journées et deux nuits fauves toutes particulières, et c'était naturellement et vicieusement merveilleusement bien, j'étais bien avec elle. J'étais bien avec toi. C’était bien d’Être avec toi. J’ai débuté ce chemin, il y a treize ans après une crise profonde au sein de mon couple. Pendant ces treize ans, je crois pouvoir dire être devenu l’homme que je voulais être. Nous avions à cette époque, douze années de vie commune derrière nous et une petite fille de deux ans. J'avais tellement vécu pour toi et pour les autres que je ne savais pas qui j'étais. Depuis, si ce n’est l'année de naissance de mon fils il y a dix ans, deux années calédoniennes, et deux années sous cloche sanitaire, j’ai arpenté ...
Un sapin ou une sapine? Ralalala, ça ressemble à un complexe de castration non résolu, Monsieur :p
RépondreSupprimerAllez courage, tout ira bien, bientôt.
...
RépondreSupprimerJ'ai lu, ce post et les précédents.
Je n'ose rien dire devant tant de douleur poignante, je trouverais incongru de dire quelque chose, d'autant plus que je ne vous "connais" pas depuis très longtemps.
Alors, simplement, mille pensées...