Samedi premier janvier deux mille onze, nous n'avons pas tardé à mettre dans leur boite les quelques décorations de Noël qui ornaient le sapin. J'ai regardé cela de loin. L'heure de la sieste venue, toute la maisonnée dormait. Je me suis levé après quelques minutes de sommeil. Je me suis saisi de la pince coupante au manche épais et bleu et j'ai fait le travail. C'est ce que je fais chaque année. je me munis de cet ustensile non approprié et je coupe une à une les branches du sapin desséché. J'amasse les branches en un tas jusqu'à ce que le sapin se retrouve enfin nu, seulement orné des branches majeures qui auront dès lors perdues leurs ramifications. Ensuite je dispose ces branches dans quelques sacs poubelles avant de jeter le tout et de faire place nette. Habituellement j'attends les rois mages. Cette année je voulais que cela ne tarde pas. J'ai trouvé une compensation à sectionner les plus résistantes dans la petite douleur de mes jointures. Je coupais, je coupais, je coupais et à chaque coupe je songeais que je tuais. Je tuais le sapin. Je tuais la maisonnée.
Texte écrit pour le thème du mois de juillet 2024 "Pornographie" du groupe fetlife "Passion Écrire" ---------------- # Porno \pɔʁ.no\ Adjectif. Relatif à, qui appartient à la pornographie ou à l'extrême violence. Caractère obscène d'une oeuvre d'art ou littéraire. Nom masculin. Film pornographique ou d'extrême violence. Représentation (sous forme d'écrits, de dessins, de peintures, de photos, de spectacles, etc.) de choses obscènes, sans préoccupation artistique et avec l'intention délibérée de provoquer l'excitation sexuelle du public auquel elles sont destinées Porno vice, porno star, sur le canapé les yeux ébahis. Je veux voir. Voir ce qui ne se voit pas. Toujours regarder, sans plus cesser. Des hommes, des femmes, des cris et des râles, simulés, amplifiés, réels, au-delà de l'écran, le néant, l'anéantissement de toute volonté. Le néant qui dévore sans fin, qui te mène en bordure de toi, qui t'empare et te désempare. Panti...
Un sapin ou une sapine? Ralalala, ça ressemble à un complexe de castration non résolu, Monsieur :p
RépondreSupprimerAllez courage, tout ira bien, bientôt.
...
RépondreSupprimerJ'ai lu, ce post et les précédents.
Je n'ose rien dire devant tant de douleur poignante, je trouverais incongru de dire quelque chose, d'autant plus que je ne vous "connais" pas depuis très longtemps.
Alors, simplement, mille pensées...