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J'ai tué

Samedi premier janvier deux mille onze, nous n'avons pas tardé à mettre dans leur boite les quelques décorations de Noël qui ornaient le sapin. J'ai regardé cela de loin. L'heure de la sieste venue, toute la maisonnée dormait. Je me suis levé après quelques minutes de sommeil. Je me suis saisi de la pince coupante au manche épais et bleu et j'ai fait le travail. C'est ce que je fais chaque année. je me munis de cet ustensile non approprié et je coupe une à une les branches du sapin desséché. J'amasse les branches en un tas jusqu'à ce que le sapin se retrouve enfin nu, seulement orné des branches majeures qui auront dès lors perdues leurs ramifications. Ensuite je dispose ces branches dans quelques sacs poubelles avant de jeter le tout et de  faire place nette. Habituellement j'attends les rois mages. Cette année je voulais que cela ne tarde pas. J'ai trouvé une compensation à sectionner les plus résistantes dans la petite douleur de mes jointures. Je coupais, je coupais, je coupais et à chaque coupe je songeais que je tuais. Je tuais le sapin. Je tuais la maisonnée.


Commentaires

  1. Un sapin ou une sapine? Ralalala, ça ressemble à un complexe de castration non résolu, Monsieur :p

    Allez courage, tout ira bien, bientôt.

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  2. ...
    J'ai lu, ce post et les précédents.
    Je n'ose rien dire devant tant de douleur poignante, je trouverais incongru de dire quelque chose, d'autant plus que je ne vous "connais" pas depuis très longtemps.
    Alors, simplement, mille pensées...

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