Deux corps exténués par la longue journée de marche. Ils ne se sont pas mélangés sur le chemin, se frôlant par instant, se touchant par accident aussi, s’éloignant, se retrouvant, tanguant au gré des pas, pris par la houle du mouvement. Deux corps, deux êtres singuliers, différents, se reconnaissant sans trop de mots et se trouvant par instant, se rapprochant pas après pas, le temps s’écoule en nuages, en pluie, en forêt d’eucalyptus, en chatagnier séculaire, en paroles confiées, en moments de vérité. La pluie tombe, sous l’abri, ils se plongent, prennent soin dans l’allongement du jour, l’un de l’autre. Del cielo cae agua. Lluvia poderosa. Lavame lamente con agua fria. Y saca la pena de mi memoria. Deux corps l’un contre l’autre après une journée sous les nuages au bonheur de trouver les choses belles, simplement belles, possibles, souhaitées, sans trop de mots. Dans l'alcôve, bercé par le fracas des vagues sur la plage, dans la chaleur réconfortante de la chambre, une peau contr...
RépondreSupprimerL'autre jour, une voix à la radio (je faisais route vers quelque part):
Ce n'est qu'en nous écartant du chemin qu'on voit vraiment le chemin.
Ça rejoignait un peu Antonio.
Et, voilà, la coïncidence chez vous qui me fait faire un arrêt.
Bon chemin vers la Nouvelle Année, Raphaël!
Ou encore, dans une version proche que j'ai toujours trouvé très juste, c'est en se perdant que l'on finit par trouver son chemin. Du moins, lorsque l'on part en voyage, c'est ainsi que l'on découvre vraiment les lieux que l'on parcourt.
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