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Articles

Affichage des articles du avril, 2008

Des baisers au goût de truffe

Ce texte est issu d'un ouvrage d'Hélène Darroze, l'un des plus grands chefs français de sa génération, ouvrage intitulé " personne ne me volera ce que j'ai dansé ". Toute la nuit j’ai redouté la lumière du jour parce que je savais qu’à ce moment là je réaliserais que, la déraison passée, il faudrait assumer une relation qui serait condamnée par avance. Par les autres d’abord, pourquoi pas par nous un jour aussi. Je me souviens de tout, de la lenteur de tes gestes, de la tendresse de tes mots, je me souviens d’avoir été étonnée par l’extrême douceur de ta peau, par tes cheveux fins qui glissaient entre mes doigts, par tes yeux sombres brillants de désir comme je ne les avais jamais vu et que pourtant je pouvais à peine regarder en face, peut être par peur de prendre entièrement conscience de ce que nous faisions. Je me souviens aussi d’avoir été surprise au petit matin parce que j’étais heureuse d’être contre toi, que je ne m’étais jamais sentie tant à ma

Peurs

Nous nous sommes vus aujourd'hui. Je t'ai plié à ma volonté et tu ne pouvais protester. Tu aurais pu le voir hier. Evidemment tu as pris soin de me le dire après. Dès fois que... Me l'aurais tu dis s'il était venu finalement ? Tu ne sais pas ! Et cette réponse me met en rogne ! Que me disais tu pas plus tard qu'avant hier ? Il n'y a que vous, c'est si fort, si intense, je n'arrive pas à dormir sans rêver de vous, je n'arrive pas à travailler sans penser à vous, je brûle de vous, je me caresse en douce à l'idée de notre étreinte, j'imagine votre voix et je me mets à mouiller. Je n'ai jamais ressenti cela pour un autre. Chaque matin mon cœur bat de savoir si vous m'avez laissé quelques messages. C'est si nouveau, si neuf, jamais un homme ne s'est autant investit de moi. Jamais je ne cède à un homme. Mais avec vous je ne peux résister. Je ne peux jouer les garces, je suis incapable de ne pas vous répondre. Les autres je les fa

Avec Elle

Mars, l'hiver est là. A l'approche du printemps il tempête son dernier souffle, plus glacial que jamais. Dans le cœur d'une femme : le printemps. Lui, s'est installé et ne cèdera pas au froid des terres de l'Est. De petits bourgeons éclosent déjà, toujours plus nombreux, toujours plus résistants, offrant à son visiteur une myriade de couleurs, premiers jets printaniers d'une saison vouée à l'éternité. L'offrande est intimiste, une femme, un arbre, un homme, un soleil. La femme se nourrissant de l'homme, l'homme s'abreuvant de la femme. La sève s'écoule sans perdre sa force, vigoureuse et magique. Autant de pensées semblables, autant de battements similaires, heureux d'avoir croisés leur chemin, un terreau d'où jaillira des fleurs aux parfums uniques. Le cérémonial peut commencer, froid glacial dehors, chaleur enivrante en elle. La maison est vide. Elle est seule et peut enfin se consacrer à son amant de toile. Elle ne songe