Puisque ailleurs l'on parle d'hôtel, de piscine, de femme seule et d'été, voici un texte estival écrit par le passé : La chaleur m’étouffe aujourd’hui, elle colle à mes pensées, elle se plaque sur ma peau, coule vers mon nombril, s’effondre entre mes fesses, lisse mes cuisses et lèche d’une langue large et paresseuse mes lèvres assoiffées. Quinze heures trente-trois, l’esprit en parenthèse, le sexe éveillé dans mon sommeil. L’été est un amant que je n’aime pas déloger du lit. Tangage assuré. Trente-cinq, trente-six, trente-sept, trente-huit, trente-neuf et me voilà bouillante avant même de compter jusqu’à cinquante. Combien de degrés compte l’échelle de mes obsessions ? L’esprit alourdi je tourne en boucle comme le pendule doré qui vient choquer la boule opposée, se relancer, revenir, se relancer, revenir, tout cela dans un même et unique but. J’ai besoin de sexe, je le respire, le transpire, je le regarde couler, longtemps, longuement, lentement, le recueille et