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Affichage des articles du novembre, 2022

5h29

L'encore nuit s'écorne De culs lampe de chevet A grande lampée de lumière Tamisent mes ombres à l'abat jour Des grandes mains en à-plat Soulagent de noirs obscurs Le fond des rêves tiroirs Avant leurre le réveil 

J'étais tapi dans l'ombre

J'étais tapi dans l'ombre et je ne t'ai pas vu y entrer. J'étais tapi dans l'ombre et j'ai senti ton odeur, ton parfum, la puanteur du désir des mâles et des femelles affamées, la puanteur que tu portais sur toi comme une parure rare et précieuse, sale et vénérable. Alors je t'ai lavée de ma langue. Avec soin je l'ai fait. Je t'ai léchée, répandant ma bave sur ta peau. Je t'ai léchée jusqu'à ne plus savoir saliver. Alors il m'a fallu plonger un peu plus en toi, ma langue dans ton con et dans ta bouche, mon sexe branlé par tes mains délicates et douces. J'ai soulevé tes paupières et j'ai joué avec la surface de tes yeux, mouillant de plus belle l'entrejambe de ton sexe. Regarde-moi. Regarde moi comme je te baise. Regarde-moi comme je t'aime. Et j'ai repris mon office, goûtant centimètres par centimètres le goût aqueux et âpre de tes amants de la journée écoulée, ces hommes et ces femmes que je t'avais offert depuis

Composition des heures dévêtues

Le sel et le sang Le sale et le chant Le pâle et l'étang Par delà le frisson L'au delà du torrent Le glissement de tes reins La brûlure, la morsure et le temps Cette chaleur  Qui à peine te touche Qui appelle le sang Qui incite le sale  Qui t'ouvre le ventre L'arythmie sous le vent L'arrachée d'autres temps Le sang sous la tempe La veine dans la gorge La main qui t'assaille Qui cisaille la chair Qui te vole ton souffle  Qui t'enfante les tripes Qui t'accouche en musique  Gammes de gorges dans la nuit Accords de cheveux en bataille Canons rougis sur tes hanches Pulsations dilatées diluée en ton sang Composition des heures dévêtues ------------ Audiophone ici : https://soundcloud.app.goo.gl/cuXnB

Les amarres

Largue l'amarre, la main vissée, enchâssée, endiablée, la chair qui absorbe, la main qui prend et mes mots qui t'accompagnent, te bercent de houle, te perce de mouille, mouille baveuse, mouille argileuse et humide, collante et sale. Mots tantôt hauts, tantôt bas, tantôt faciles, tantôt profonds, tant d'eaux sous ma langue. Langue têtue, langue goulue, langue charnue. De consonne en voyeur, de voyelle en chapelet de vices, déviances putrides et si proches, prudes rarement. Espèce d'animal sauvage, nourri de sa vie propre à lécher ton cul, ton con, ton fion, à tracer le chemin au creux de ton oreille jusqu'au dedans, plus loin encore si libre elle pouvait être, à s'égarer dans le droit fil des replis de ta chair aux interstices de ton nombril, à l'orée de tes paupières possédées et palpitantes. Tes yeux que je suce jusqu'à la moelle. Caressant de la langue, ma langue sur la lande chaude et humide. La langue que tu manges, la cadenassant de tes dents, viend