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Affichage des articles du février, 2020

Sur une musique de

T'as voulu voir ma gueule et tu as vu ma gueule. T'as voulu avoir ma queue et tu as eu ma queue. J'ai voulu voir tes yeux et je n'ai vu qu'les cieux. J'ai voulu voir au d'là mais je n'ai vu qu'tes bras. Tes petits bras potelets, tes petites mains ciselées, la lumière tamisée, nos vêtements remisés. T'as voulu voir le monstre mais il n'avait pas d'montre. Il n'est pas v'nu cette nuit,  resté tapi dans l'ombrage, la lumière le fait fuir, il ne sait pas bien luire. J'ai convoqué le diable, mais c'est un petit ange, lové contre mon ventre, qui m'a fait changé d'plan. Trop de lumière en toi, trop de clarté en moi, trop de soleil ce soir, on va se coucher tard. Ma main dans l'escarcelle, tes baisers sous l'aisselle, je te prends sous mon aile, tes lèvres au goût de sel, nous voilà bien en selle. Mais voilà qu'il est l'heure, l'heure de se prendre au leurre, des ombres dans la chambre, les rayons d

Non, je n'aime pas Orléans

Hier soir j'ai découvert Orléans, à marcher dans la rue la nuit venue. Face au vent froid. Ville trop propre. Ville diffuse. Ville dont les restaurants ne savent proposer autre chose que des pizzas, des fondues savoyardes, des steaks frites et des plats Thaïs. J'ai marché vers la Loire. Souvenir e la ruisselle de mon Gerbier, du plateau ardéchois. Fleuve balafre ici, fleuve qui charrie les corps. Ville d'histoire sans histoires. Ville de symbole à sanctifier ou à conspuer. Au pied de Jeanne j'ai ressenti l'effroi. L'effroi qui s'accapare, qui étouffe. Le symbole de chacun, la haine, le rejet de la différence. Impressions partagées. Ce soir, il y avait une jeune femme. Cherchait elle à me séduire ? Un malaise en moi. Une tension. Au début, j'ai la sensation que ce malaise est lié au fait que je me sens dragué. Je n'aime pas cela. Il y a quelque chose de faux, de forcé dans ce jeu. Quelque chose pour m'attirer quelque part où je ne veux pas aller

Le feu bleu

Comme chacun, je vis dans la terre. Dans les galeries, dans les sous sols, dans les cavités, dans les replis de la terre nous vivons, cachés et préservés par la morsure de l'astre de feu. Nous vivons ici depuis des temps immémoriaux. Nos racines sont profondes. Nous vivons en harmonie au sein de l'alliance de la félicité des clans. Nous grattons le sol, la terre, nous trions les pierres que nous entassons sur le bord de nos galeries pour fouiller plus loin et trouver de nouvelles pierres, dégager de nouvelles voies, permettre l'extension de notre petit peuple de la terre. Toujours plus loin. Glaise, schiste, terre noire, terre rouge, terre, terre, terres et pierres. En toutes directions. J'appartiens au clan de ceux qui trient et sculptent les pierres. Outillage pour nos cultures souterraines, objets cérémoniels pour nos coutumes, étais pour nos galeries, pierres de voûte pour nos demeures, protections contre les inondations des mauvaises saisons, armes contre les clans

L'aube luit sans un sou

À la lutte sous le son de la flûte Le phallus à l'allure délurée Du déluge vient la luge sous le lustre Fluide grand vol dans les plumes Diluviennes viennent luire sous la lune Alitée aux rayons dans les pas Du puma ce soleil aux fêlures Lusophones elles sont lues par tes lèvres Lourds lents les pubis en écluses L'amulette totem l'alumette diffuse Si ludiques hypnotiques aux longs cils Lunatiques il n'a pu il n'a su Il n'a que la musique de ses muses Il illustre sa lubie de l'amour Mélusine et Lupin sous le fleuve Lutèce des altesses caresses Ces lettres de pluie sont chez lui La lumière qu'illuminent les joues dans la nuit L'aube luit sans un sou sous son joug